Avec la création d’un Institut national pour l’évaluation et la sécurité de l’intelligence artificielle (INESIA), l’État matérialise son engagement en faveur d’un développement maîtrisé de l’IA dans un cadre de confiance et de sécurité. Présentation.

La création de ce nouvel institut fait suite aux priorités établies en mai 2024 par la Déclaration de Séoul pour une IA sûre, novatrice et inclusive, dont la France est signataire. À quelques jours du Sommet pour l’action sur l’IA qui se tiendra à Paris les 10 et 11 février, la France rejoint ainsi le réseau international des instituts de sécurité de l'IA (AI Safety Institutes).
Quel rôle pour l’INESIA ?
Cet institut a pour mission de fédérer, sans création de nouvelle structure juridique, les acteurs nationaux de l’évaluation et de la sécurité, et tout particulièrement :
- l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI),
- l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria),
- le Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE),
- et le Pôle d’expertise de la régulation numérique (PEReN).
L’État, dans sa volonté de soutenir le développement de l’intelligence artificielle et d’accompagner la transformation de l’économie qu’elle induit, contribue à étudier scientifiquement l’ensemble des effets de cette technologie, y compris en termes de sécurité.
Le travail de l’INESIA portera ainsi sur :
- l'analyse des risques systémiques dans le champ de la sécurité nationale,
- le soutien à la mise en œuvre de la régulation de l'IA,
- et l'évaluation de la performance et de la fiabilité des modèles d'IA.
L’INESIA sera piloté par le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) au nom du Premier ministre et par la direction générale des Entreprises (DGE) du ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.
Promouvoir une IA de confiance
La confiance est le fondement de la diffusion de l’IA dans l’ensemble de la société. Il est donc nécessaire de développer des outils qui en garantissent la sécurité, afin de soutenir son développement et d’encadrer son utilisation dans des secteurs sensibles tels que la médecine, l’éducation, l’industrie ou l’information. Le soutien à l'innovation dans le champ de l’intelligence artificielle doit ainsi aller de pair avec l’anticipation des possibles risques inhérents à cette nouvelle technologie ou qui pourraient l’affecter. De surcroît, la diffusion de bonnes pratiques est nécessaire.
Cet institut permettra à la France de jouer pleinement son rôle au sein du réseau international des AI Safety Institutes. Aux côtés du Canada, de la Corée du Sud, des Etats-Unis d’Amérique, du Japon, du Kenya, de Singapour, du Royaume-Uni ou encore l’AI Office de la Commission européenne, l’INESIA travaillera à promouvoir la sécurité, l’inclusivité et la confiance dans l’IA.
En structurant la recherche française en matière d'évaluation, dans un esprit de coopération et de soutien à l'innovation, au profit de l'écosystème et des citoyens, la création de l’INESIA constitue une étape décisive pour placer la France parmi les leaders mondiaux de l’IA.
Du 6 au 11 février : une semaine au rythme de l'IA
Les 10 et 11 février 2025, la France accueillera le Sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle (IA), réunissant au Grand Palais, à Paris, chefs d'État et de gouvernements, dirigeants d'organisations internationales, de petites et grandes entreprises, représentants du monde universitaire, chercheurs, organisations non-gouvernementales, artistes et autres membres de la société civile.
Plus largement, dès le 6 février, de nombreux évènements seront organisés dans le cadre de la Semaine pour l'action sur l'IA. Cette semaine sera marquée par différents temps forts : journées scientifiques les 6 et 7 février, week-end culturel les 8 et 9 février, ainsi que de nombreux événements parallèles.