La croissance

La croissance est la quête perpétuelle des politiques économiques. Elle est indispensable pour faire face à bon nombre de problèmes économiques et sociaux, celui du chômage en premier.
Elle permet l’élévation du niveau de vie général. La richesse des nations et de ses citoyens en dépend. Sans elle, la marge de manœuvre de l’État pour établir son budget se réduit, comme celle des entreprises pour embaucher ou augmenter leurs salariés … Sans elle, le pouvoir d’achat stagne, les marchés financiers dépriment… Et pire que tout, c’est quand la croissance est dite « négative » ! Une surprenante contradiction désormais couramment employée pour éviter les mots qui font peur : crise économique ou récession.

La croissance d’un pays se mesure à l’évolution de son Produit intérieur brut sur une période donnée : mois, trimestre, semestre ou année. On la calcule à « euro constant », c’est-à-dire en éliminant la hausse des prix. Le critère le plus significatif est la croissance du PIB par habitant. C’est lui qui mesure le degré d’enrichissement réel d’une population.

L'apparition de la croissance

Les leviers de la croissance sont la quantité de travail, la quantité de capital et le progrès technique mis en œuvre dans un pays donné. La croissance est un phénomène relativement récent. Elle prend naissance avec l’apparition de la révolution agricole des 16ème et 17ème siècles, en Angleterre et aux Pays-Bas. C’est la première fois que des pays voient le volume global de leur production augmenter plus vite que leur population, et de manière soutenue, sur une longue période de temps.
Mais elle connait surtout une formidable accélération avec l’émergence de la révolution industrielle, qui date de la fin du XVIII° siècle et qui produit ses premiers effets en Grande Bretagne.

Les croissances à 2 chiffres (supérieures ou égales à 10%) sont exceptionnelles. Il s’agit généralement de pays qui ont un retard important à rattraper, comme par exemple l’Inde (9,6% en 2006) et la Chine (11% en 2006). Ces fortes croissances sont le produit du mouvement de ’mondialisation’ qui, depuis la fin des années 1980, a fait tomber les barrières aux échanges et aux mouvements de capitaux à travers le monde.

Le taux de croissance annuel de la France a été négatif à trois reprises depuis la fin de la seconde guerre mondiale : en 1975 suite au premier choc pétrolier, en 1993 lors de la crise du système monétaire européen et en 2008 et 2009 suite à la crise financière.

Une stagnation en Europe et en France

Grâce à la libération des échanges (qui a presque retrouvé, mais pas encore tout à fait, le niveau d’avant première guerre mondiale), la mondialisation a entraîné une augmentation sensible du taux moyen de croissance dans l’ensemble du monde – sauf en Europe. L’explication tient principalement aux plus grandes rigidités dans l’organisation et la structure de son marché du travail et à l’excès de réglementations qui ont freiné la concurrence.

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