
L'Inspection générale des finances (IGF), créée en 1816, exerce des missions de contrôle, d'audit, d'étude, de conseil et d'évaluation en matière administrative, économique et financière, pour le compte des ministres chargés de l'économie et du budget.
Jusqu’en 1945 et la création de l’ENA, les candidats au concours de l’IGF devaient disserter sur un sujet d’économie politique générale, puis sur deux sujets techniques relevant du programme (organisation de l’administration, fiscalité, finances publiques…) avant de passer des épreuves de mathématiques et de langues. Les copies étaient anonymes, portant seulement un numéro et une devise. Pour celle d’André Postel-Vinay, présentée ici, il s’agissait de « aequo animo » (d’une âme égale).
André Postel-Vinay (1911-2007) est diplômé de l’Ecole libre des sciences politiques en 1938, puis reçu la même année au concours de l’IGF. Il entre dans la Résistance dès octobre 1940, mais est arrêté en décembre 1941 et incarcéré. Il réussit à s’évader en septembre 1942 avant de rejoindre Londres où il est affecté au cabinet civil du général de Gaulle et nommé directeur général adjoint de la Caisse centrale de la France libre.
En février 1944 à Alger, il est nommé directeur général de la Caisse centrale de la France d'Outre-mer (ancêtre de l'actuelle Agence française de développement) puis de la Caisse centrale de Coopération économique jusqu'en 1972. De 1959 à 1972, il est en outre directeur général de l'Institut d'émission des départements d'Outre-mer. En 1973, il devient Président de la commission des Opérations de Bourse et membre du Conseil général de la Banque de France puis, en mars 1974, directeur général de la population et des migrations au ministère du Travail. Le 8 juin 1974 il devient secrétaire d'Etat auprès du ministre du Travail, chargé des travailleurs immigrés, mais démissionne le 21 juillet suivant.
André Postel-Vinay réintègre alors les cadres de l'Inspection des Finances en qualité d'inspecteur général jusqu'à son départ en retraite en 1976.