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Il y a 75 ans, à la suite du décret du 16 avril 1948, les trois directions générales du ministère des Finances en charge de la fiscalité (Contributions directes et cadastre ; Contributions indirectes ; Enregistrement, domaines et timbre) étaient fusionnées en une unique Direction générale des impôts (DGI). Pendant plusieurs années, la DGI n'est que la superposition des trois administrations anciennes et cette fusion reste progressive jusqu'en 1960 et la mise en place d'une organisation fonctionnelle.
La réforme aboutit également à la mise en place de directions départementales des services fiscaux, ainsi qu'à la fusion des services comptables des contributions indirectes et de l'enregistrement. Les directions à compétence régionale, mises en place à partir de 1960, concourent à une mission générale d'harmonisation et de coordination, avec les directions spécialisées, notamment en matière de contrôle fiscal. Enfin, la DGI adopte le statut juridique des services à compétence nationale défini par un décret du 9 mai 1997 pour un grand nombre de ses services territoriaux qui s'occupent de la formation des agents, d'activités à caractère économique ou de contrôle fiscal dans des secteurs spécifiques.
En 2004, le réseau de la DGI se voit confier le recouvrement de l'impôt sur les sociétés et de la taxe sur les salaires, qui dépendait de la Direction générale de la comptabilité publique (DGCP), et rapproche les recettes et les centres des impôts. Parallèlement, le programme COPERNIC, piloté conjointement avec la DGCP, est créé pour mettre en place un compte fiscal simplifié et plus largement l'administration fiscale électronique. En 2008, la DGI et la DGCP fusionnent pour former la Direction générale des finances publiques (décret n° 2008-310 du 3 avril 2008).
Publication officielle du ministère des finances, le Code général des impôts est rédigé par la DGI. La partie principale de ce code juridique regroupe les dispositions relatives à l’assiette, à la liquidation et au recouvrement de l’impôt, quel qu’il soit, perçu par l’État et les collectivités territoriales.
Le Code de 1944 présenté ici comporte la particularité d’avoir été illustré de manière humoristique par Joseph Hémard (1880-1961). Le dessinateur, qui s’est fait connaître par ses illustrations d’œuvres de grands auteurs classiques (Balzac, Molière, Rabelais, La Fontaine…) et ses travaux publicitaires, notamment pour la Loterie nationale, donne libre court ici à une créativité inattendue pour ce genre d’ouvrage.