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Assurance d’un véhicule : quelles obligations ?

Si vous êtes propriétaire d’un véhicule motorisé, ou d’un engin de déplacement personnel motorisé, vous êtes dans l’obligation de posséder une assurance, même pour une utilisation très ponctuelle. On fait le point sur cette obligation.

Assurance obligatoire : quels sont les véhicules concernés ?

La souscription d'un contrat d'assurance est une démarche obligatoire pour tout propriétaire d'un véhicule à moteur. Une assurance est notamment obligatoire, pour :

  • les voitures (particulières, utilitaires ou sans-permis), tracteurs et engins agricoles
  • les deux deux ou trois roues (motos ou scooters) et quads, même non-homologués (comme les mini-motos par exemple)
  • les tondeuses auto-portées, munies d'un siège qui permet au conducteur de manœuvrer l'engin
  • les vélos à assistance électrique (VAE) dont la puissance dépasse 250w ou dont la vitesse dépasse 25 km/h. L'assurance à souscrire est la même que pour une moto
  • les engins de déplacement personnels motorisés (EDP) : trottinettes électriques, monoroues, gyropodes, hoverboards.

Rouler sans assurance avec ce type de véhicule est une infraction qui expose le conducteur à des sanctions financières et judiciaires (voir le détail ci-dessous).

Quelles sanctions financières risquez-vous si vous conduisez sans assurance ?

Les sanctions encourues varient en fonction de la gravité de l’infraction et de ses conséquences éventuelles.

Même si en France, les victimes d’un accident de la route causé par un conducteur sans assurance sont indemnisées par le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO) rouler sans assurance revient à assumer seul les conséquences financières en cas d’accident grave avec dommages corporels ou dégâts importants à un autre véhicule.

En effet, s'il n'est pas assuré, le responsable de l’accident ne sera pas indemnisé pour ses propres blessures ou dégâts matériels. En outre, il devra rembourser au FGAO la totalité des sommes engagées par celui-ci pour l’indemnisation des victimes de l’accident qu'il a provoqué.

En cas d’accident grave, ces sommes peuvent être très importantes. Le conducteur responsable de l’accident devra donc rembourser chaque mois une mensualité calculée en fonction de ses revenus, parfois tout au long de sa vie.

Quels sont les risques judiciaires si vous conduisez sans assurance ?

Le fait de mettre en circulation un véhicule terrestre à moteur sans l'avoir assuré est un délit puni par une amende de 3 750 €. Cette amende, prononcée par le tribunal, peut être assortie de peines complémentaires comme la suspension ou l’annulation du permis, avec l'interdiction de le repasser et la confiscation du véhicule.

Parallèlement, la loi du 18 novembre 2016 prévoit que la conduite sans assurance peut être sanctionnée d’une amende forfaitaire. Lors d'un contrôle et d'une première constatation de l’infraction, les services de police ou de gendarmerie peuvent délivrer à un conducteur sans assurance une amende forfaitaire de 500 €. Celle-ci peut être minorée à 400 € pour un règlement dans les 15 jours ou majorée à 1 000 € au bout de 45 jours.

Les risques en cas d'une nouvelle infraction

En cas de réitération du comportement, la réponse pénale sera plus sévère, et peut aller jusqu’à 7 500 € d’amende.En fonction des circonstances, une ou plusieurs des peines complémentaires suivantes peuvent être appliquées en plus :

  • travaux d'intérêt général,
  • jours-amendes (amendes dont le montant est fixé par jour),
  • suspension du permis de conduire (jusqu'à trois ans),
  • annulation du permis de conduire et l'interdiction de le repasser pendant un certain temps (trois ans au plus),
  • interdiction de conduire certains véhicules, même s'ils ne nécessitent pas le permis de conduire,
  • obligation d'accomplir à ses frais un stage de sensibilisation à la sécurité routière,
  • immobilisation et/ou confiscation du véhicule avec lequel l'infraction a été commise.

Comment faire pour souscrire un contrat d’assurance automobile ?

Il vous appartient de choisir un organisme d’assurance pour votre véhicule. Vous pouvez notamment opter pour une banque, un courtier, un agent général d’assurance ou une compagnie d’assurance.

Vous pouvez vous adresser simultanément et librement à plusieurs agents pour comparer leurs propositions.

Pensez à indiquer le type de garantie que vous souhaitez obtenir à l'assureur auprès duquel vous souscrivez un contrat : responsabilité civile, dégâts matériels, protection du conducteur, assistance, dépannage, etc.

Précisez également les circonstances de l’utilisation de votre véhicule :

  • vous utiliserez votre véhicule pour vous rendre à votre travail,
  • identité du ou des conducteurs habituel(s) du véhicule,
  • accidents importants subis par le passé,
  • sanctions subies par le passé (suspension ou retrait de permis).

Consultez notre article dédié pour en savoir plus sur la souscription d’un contrat d’assurance.

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