Par SMS, sur Internet et les réseaux sociaux, il arrive que de fausses offres d’emploi soient diffusées. Ces arnaques ont souvent un but précis : obtenir vos données personnelles (RIB, carte d’identité, numéro de Sécurité sociale) ou vous inciter à payer pour des services inexistants / des formations non certifiantes. Comment identifier ces fraudes et éviter les pièges ? Suivez nos conseils.
Sommaire
Les différents types d'offres d’emploi frauduleuses
Il existe plusieurs sortes d’annonces d’emploi frauduleuses, et il n’est pas toujours évident de les repérer. Découvrez les plus fréquentes.
Promettent de hauts revenus à condition d’acheter un stock de produits ou du matériel. En réalité, les gains proviennent uniquement du recrutement de nouvelles personnes.
Annonces vous demandant d’acheter un guide, de payer une formation ou d’adhérer à un fichier pour obtenir un emploi. Ces offres servent uniquement à vous soutirer de l’argent.
Dans ce concept, les personnes recrutées se voient proposer des offres d'emplois souvent trompeuses, et doivent, après versement d'un droit d'entrée, fournir contre une rémunération modique, des enveloppes à l'adresse de nouveaux « candidats-victimes ».
Les candidats attirés par des gains importants paient pour s'inscrire sur une liste, espérant bénéficier de l'effet multiplicateur. Cependant, le système se sature vite et seul l'initiateur, placé en tête de liste, en retire les bénéfices.
Des exemples d’arnaques à l’embauche
« Gagnez 3 000 € par mois sans expérience ! »
Vous recevez un e-mail vous proposant un travail à domicile avec des revenus élevés. Il suffit d’acheter un kit de démarrage (500 €, par exemple) pour commencer… sauf qu’aucun salaire ne suit.
« Bonjour, votre CV a été approuvé par notre société »
Vous recevez un SMS ou un message privé sur un réseau social ou une messagerie instantanée (WhatsApp, Telegram, Facebook Messenger, etc.) vous annonçant que votre CV a été sélectionné et vous proposant un emploi à temps partiel. Le travail consiste à réaliser des tâches « simples » sur un site Internet… mais vous devez verser de l’argent dans une cagnotte pour débloquer ces tâches afin d’être rémunéré.
« Votre profil intéresse un employeur, formez-vous pour augmenter vos chances d’être retenu »
Vous postulez à une annonce attractive et êtes contacté par un recruteur disant travaillé pour une agence de recrutement spécialisée. Le supposé recruteur vous fait comprendre que votre profil plaît à l’employeur.... mais que vous devez vous former pour obtenir le poste. La formation est payante.
Comment reconnaître une fausse offre d'emploi ?
- L’annonce est trop belle pour être vraie : salaire élevé sans expérience, horaires très flexibles, primes disproportionnées, etc.
- Il y a des fautes d’orthographe : les arnaqueurs utilisent souvent des traducteurs automatiques ou des textes mal rédigés.
- L’adresse e-mail du recruteur est suspecte : un employeur sérieux utilise une adresse professionnelle (ex. : prénom.nom@entreprise.fr), et non une adresse générique (@gmail.com, @outlook.com).
- On vous demande des informations personnelles trop tôt : un employeur n’a pas besoin de votre RIB ou de votre carte d’identité avant la signature d’un contrat.
- On vous demande de payer quelque chose : un frais d’inscription, un achat de matériel, une assurance obligatoire ou une formation en ligne pour transmettre votre dossier à l’employeur ? C’est une fraude ! Pour le cas de la formation, il peut s’agir d’une fraude au compte personnel de formation (CPF).
Comment s’en prémunir ?
- Méfiez-vous des propositions d’emploi non sollicitées.
- Méfiez-vous d’une offre trop attractive, voire hors norme.
- Vérifiez l’existence de l’entreprise sur des sites officiels comme l’Annuaire des entreprises.
- Ne transmettez jamais vos données personnelles avant un entretien formel et la signature d’un contrat de travail.
- Ne payez jamais pour obtenir un emploi.
- Méfiez-vous des contacts inhabituels : un recruteur qui vous appelle tard le soir ou via WhatsApp sans entretien préalable ? Soyez prudent.
- Protégez votre ordinateur : n’hésitez pas à installer un bon antivirus et à mettre à jour votre ordinateur ou tablette.
- Demandez conseil auprès de France Travail ou d’associations spécialisées.
Que faire si vous suspectez une fraude ou si vous en êtes victime ?
En cas de doute, signalez les faits au ministère de l’Intérieur sur sa plateforme Pharos.
Interrompez immédiatement toute relation avec le pseudo recruteur même si ce dernier se montre menaçant par message ou par téléphone.
Si vous avez transmis des données personnelles (numéro de sécurité sociale, etc.), informez-en l’organisme concerné (France Travail, Assurance Maladie, etc.).
Si vous avez transmis des informations bancaires, informez-en votre banque et surveillez régulièrement les opérations sur votre compte bancaire.
Informez immédiatement l’organisme dont l’identité a été usurpée ou le site d’emploi qui a diffusé l’annonce avec, si possible, son numéro de référence.
À savoir
Que vous soyez victime d’une tentative d’escroquerie, d’un vol de données personnelles ou d’une escroquerie financière, déposez plainte au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie, ou en écrivant au procureur de la République dont vous dépendez.
Ce dépôt de plainte vous aidera dans vos futures démarches en cas d’usurpation d’identité. Il est possible de déposer une pré-plainte en ligne. Pour qu’elle soit enregistrée comme une plainte, vous devrez cependant signer cette déclaration auprès d’une unité de gendarmerie ou du service de police de votre choix.
Notez également que tous ces procédés sont interdits et sanctionnés par la loi.
- Offre d'emploi piégée sur le site de la DGCCRF
- Recrutements frauduleux, soyez vigilants ! sur le site de France Travail
Sur cybermalveillance.gouv.fr
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