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Labels bios : comment vous y retrouver ?

Selon l'Agence française pour le développement et la promotion de l'agriculture biologique, le marché du bio pèse 12 milliards d'euros en France. Cette proportion est en constante évolution depuis quelques années. Quelles sont les raisons d'acheter bio ? Quelles sont les garanties ? Et quelle réglementation encadre les labels français et européen ? Nos réponses.

Qu'est-ce qu'un produit bio ?

Un produit est considéré comme biologique, uniquement s'il est un produit agricole ou une denrée alimentaire issu de l’agriculture biologique et que de fait, il répond aux exigences de la législation européenne, notamment :

  • aucune utilisation de produits chimiques de synthèse (pesticides, engrais, désherbants...),
  • aucune utilisation d’OGM,
  • respect du bien-être animal (transport, conditions d’élevage, abattage…),
  • pour les produits transformés, une quantité de 95 % au moins des ingrédients issus de l’agriculture biologique.

Dans le détail, les produits pouvant être concernés par la certification bio sont :

  • les produits agricoles non transformés (par exemple : céréales, légumes, fruits, coton, lait, œufs, animaux),
  • les produits agricoles transformés destinés à l’alimentation humaine (par exemple : pain, fromages, plats cuisinés),
  • les aliments destinés aux animaux (par exemple : tourteaux de soja),
  • les semences et matériels de reproduction végétative.

La liste des organismes certificateurs agréés en France est disponible sur le site de l'Agence Bio.

Les produits suivants ne peuvent en revanche pas être considérés comme bio :

  • les produits de la chasse et de la pêche d’espèces sauvages (sanglier, sardine, etc.) car il n’est pas possible de contrôler leur alimentation et leurs conditions d’élevage,
  • l’eau car elle n'est un ingrédient agricole,
  • les textiles, les cosmétiques, et autres produits transformés non destinés à l’alimentation humaine ou animale, ne relèvent pas non plus de la réglementation relative à l’agriculture biologique et ne peuvent être certifiés biologiques au sens de cette réglementation.

Comment la production bio est-elle contrôlée ?

Quels sont les labels bio ?

En plus des contrôles réalisés par les acteurs de la filière,  pour permettre au consommateur de vérifier la traçabilité de produits bio, deux labels officiels existent :

  • le logo AB : il correspond au label français créé par le ministère de l’Agriculture. Il atteste qu'un produit contient au moins 95 % d'ingrédients agricoles certifiés bio. Notez que ce logo français AB est facultatif.
  • le logo Eurofeuille : il correspond au label européen qui caractérise les produits respectant le cahier des charges de l’agriculture biologique. Il doit être accompagné d’une mention précisant l’origine des matières premières ainsi que du numéro de l’organisme certificateur. Ce numéro est composé du code international du pays de production du produit + BIO + numéro d'ordre, par exemple pour un produit fabriqué en France : FR-BIO-09. Il est obligatoire pour les denrées alimentaires pré-emballées d’origine  européenne  remplissant  les conditions d’usage. Il reste facultatif pour les denrées alimentaires importées.

Quels sont les labels pour les produits non alimentaires ?

Le champ de la règlementation bio est limité aux produits agricoles et aux denrées alimentaires.

Les produits non alimentaires comme les cosmétiques ou les textiles ne relèvent pas de la certification bio européenne officielle. Si des logos, mentions, ou labels sont apposés sur ces produits, c'est qu'ils relèvent de certifications privées ou associatives. Ces démarches ont chacune des critères différents notamment concernant la qualité des matières et l’autorisation de certains produits.

Par exemple, les cosmétiques biologiques font actuellement l’objet de cahiers des charges associés à des marques privées, dont certaines sont regroupées sous le référentiel COSMOS. Chacune de ces marques a ses exigences propres en ce qui concerne la qualité des matières premières (bio pour celles d’origine agricole) et du type d’ingrédients et de conservateurs autorisés. Quant aux textiles, il existe de nombreuses marques et démarches privées, chacune ayant ses exigences spécifiques. Une harmonisation est engagée avec l’adoption du cahier des charges GOTS (Global Organic Textile Standard).

Ainsi, il existe plusieurs labels environnementaux pouvant être attribués aux produits non alimentaires. L’agence de la transition écologique (Ademe) a listé les garanties principales de ces labels par type de produits : alimentation, produits d'entretien et de nettoyage, hygiène et beauté, vêtements et chaussures, mobilier, literie, textile de maison, bricolage et décoration, papeterie et fournitures, multimédia, jeux et jouets, hébergement.

Découvrez les garanties et les objectifs des labels recommandés par l'Agence de la transition écologique

Quelles garanties offrent les produits biologiques ?

Comme précédemment mentionné, les produits biologiques sont soumis à des cahiers de charge plus strictes que les produits agricoles non biologiques.

Des produits sans résidus de pesticides

La prévention est au cœur des pratiques de l’agriculture biologique pour éviter des dommages aux cultures causés par les ravageurs, les maladies, les mauvaises herbes. L’agriculture biologique privilégie des méthodes naturelles. Le respect du cahier des charges bio a un impact direct sur les résidus de pesticides que l’on peut détecter sur le produit final. Si des résidus sont détectés dans 42 % des aliments en France, pour ce qui est du bio, le taux est de 12%, selon l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Selon les plans de contrôle officiels conduits par la DGCCRF, plus de 95% des produits bio contrôlés ne contiennent pas de résidus de pesticides.

L'irradiation des aliments interdite

L’irradiation, aussi appelée « ionisation » ou « pasteurisation à froid », consiste à exposer les aliments à des rayonnements visant à réduire les micro-organismes dans le but d’assainir et d’allonger la durée de conservation. Par exemple, les abricots secs qui subissent une irradiation sont oranges, alors qu’ils sont bruns lorsqu’ils sont séchés naturellement. Ce procédé peut détruire les vitamines et les nutriments essentiels des denrées. Par conséquent, le cahier des charges de l’agriculture biologique interdit l’irradiation des aliments ou des semences.

Des plats préparés sans additifs chimiques

Les plats préparés et tous les produits transformés bio ne contiennent pas de colorants et arômes chimiques de synthèse, ni d’exhausteurs de goût.

Le nombre d’additifs autorisés en bio est fortement restreint (une cinquantaine, contre plus de 300 en conventionnel) et la plupart sont d’origine agricole ou naturelle. Ne sont autorisés, en bio, que ceux dont l’usage est indispensable à la préparation ou à la conservation de certains aliments transformés.

L’enrichissement en vitamines, minéraux, antioxydants etc. est interdit en bio, sauf si cela est exigé par la loi, comme pour les petits pots pour bébé.

Source : Agence française pour le développement et la promotion de l'agriculture biologique

Des denrées sans OGM

La réglementation européenne en agriculture biologique interdit formellement l’utilisation des OGM.

En vidéo

Comment est contrôlée la filière bio ? Quelle est la règlementation ? Quels sont les labels ? Que faire en cas de doute sur l'étiquetage d'un produit ? Vers qui se tourner ?

Les réponses en vidéo d'Anne Coulombe, spécialiste du bio à la Direction de la Concurrence, de la Consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

 

En savoir plus sur les produits biologiques

Ce que dit la loi

Règlement CE n°834-2007 relatif à la production biologique et à l'étiquetage des produits biologique [PDF - 208,47 Ko]

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