Par Lydwine SCORDIA, professeure des universités (Histoire médiévale), Université de Rouen Normandie
Inscription gratuite mais obligatoire.
Besoin d'aide pour vous inscrire ? Un support est disponible
Le rapprochement de l’imprimerie et l’IA peut surprendre car les deux inventions sont distantes de six siècles (XVe-XXIe siècle), mais elles ont en commun l’objectif de mettre à disposition des textes à un plus grand nombre, le plus rapidement et à un moindre coût. Cette conférence s'attachera à replacer les deux techniques dans leur contexte historique d’élaboration.
L’imprimerie à partir du milieu du XVe siècle est fondée sur la réalisation de caractères mobiles permettant de composer une ligne typographique de textes originellement écrits à la main (manuscrit). Quelles furent les œuvres diffusées par les premiers imprimeurs, et sur quels critères se sont fondés leurs choix ?
L’IA de notre XXIe siècle, appliquée à l’histoire culturelle, est un moyen désormais sollicité par les chercheurs pour mettre au point une « Reconnaissance de l’écriture manuscrite » qui rend possible une lecture automatique de milliers de pages quasi inaccessibles jusque-là. De nombreux programmes de recherche en IA ont été lancés depuis une dizaine d’années pour dévoiler des sources archivistiques.
Au XVe siècle comme au XXIe siècle, ces inventions ont suscité et suscitent encore des défis techniques, mais aussi méfiance et enthousiasme quant aux enjeux éthiques et financiers.
Illustration : Etienne Collault vers 1530 Manuscrits à peintures - BNF