L’IGPDE a organisé les 21 et 22 novembre 2019, en collaboration avec l’université de Bordeaux, un colloque international sur la montée en gamme des produits français.
La synthèse de ce colloque vous est proposée ci-dessous.

L’IGPDE a organisé les 21 et 22 novembre 2019, en collaboration avec l’université de Bordeaux, un colloque international
sur la montée en gamme des produits français. Quatre sessions ont traité plus particulièrement du « modèle » allemand,
de l’industrie du luxe, des territoires et des spécialités historiques du commerce extérieur français.
Ce colloque réunissait des universitaires de plusieurs disciplines et nationalités ainsi que des acteurs de premier plan,
publics et privés, impliqués dans la promotion du made in France et la lutte contre la contrefaçon.
Responsable scientifique : Bertrand Blancheton, professeur d’économie à l’université de Bordeaux,
membre du Comité pour l'histoire économique et financière de la France.
Consulter la synthèse du colloque (PDF - )
21 novembre 2019
8 h 45 Café d’accueil
9 h 15 Ouverture
Virginie Madelin, directrice générale de l’Institut de la gestion publique et du développement économique
9 h 20 Introduction
Bertrand Blancheton, professeur d’économie, université de Bordeaux
9 h 30 – 12 h 00 Session 1
Les succès allemands à l’export : un modèle pour les entreprises françaises ?
Présidence : Pierre-Yves Donzé
Du « billig und schlecht » à l’étendard du « Made in Germany ». La conversion à la qualité des industriels allemands 1876-1914
Séverine-Antigone Marin, maîtresse de conférences en histoire contemporaine, université de Strasbourg
Strategies of German Exports in the 20th Century
Jan-Otmar Hesse, professeur d’histoire, université de Bayreuth, Allemagne
How the German Automotive Industry Maintains Product Superiority. Integrating Suppliers and Start-Ups into the Search for Innovative Ideas: The Case of Audi
Daniel Baier, professeur, Faculty of Law, Economics, and Business Administration, chaire marketing et innovation, université de Bayreuth, Allemagne et
Alexandra Rese professeure assistante à la chaire marketing et innovation, université de Bayreuth, Allemagne (co-auteur Felix Homfeldt, chercheur assistant, chaire de marketing et innovation, université de Bayreuth, Allemagne)
Discussion-questions
12 h 00 – 14 h 00 Pause-déjeuner
14 h 00 – 16 h 00 Session 2
Devenir une entreprise du luxe… et le rester
Présidence : Stéphane Bécuwe
L’alchimie des luxes français. Les dynamiques de la compétitivité hors prix des produits français au XIXe siècle
Nadège Sougy, docteure en histoire, Unidistance, Suisse
Les entreprises familiales, acteurs majeurs du marché du luxe
Amélie Villéger, maîtresse de conférences en sciences de gestion, université de Bordeaux
La parfumerie du XIXe siècle : vers une industrie de luxe made in France
Eugénie Briot, docteure en histoire, responsable des Programmes à l’École de parfumerie Givaudan
Discussion-questions
16 h 00 – 16 h 15 Pause
16 h 15 – 18 h 00 Table ronde 1
Promouvoir les produits français sur les marchés étrangers
Animateur : Bertrand Blancheton
Lionel Lalagüe, directeur des Affaires publiques et internationales du Bureau national interprofessionnel du Cognac
Laurence Mégard, sous-directrice Industries de santé et Biens de consommation à la direction générale des Entreprises
Élodie de Boissieu, docteure en sciences de gestion, diplômée de l’EM-Lyon, directrice de la recherche à l’École internationale de marketing du luxe
Discussion-questions
22 novembre 2019
8 h 45 – 9 h 15 Café d’accueil
9 h 15 – 12 h 00 Session 3
Des territoires haut de gamme
Présidence : Bertrand Blancheton
Des racines et des ailes : co-conception d’un modèle de grappe d’entreprises (cluster) dédié aux savoir-faire d’exception
Martine Hlady-Rispal, professeure de sciences de gestion, Institut d’administration des entreprises de Limoges
La démarche de marketing territorial : de l’ancrage territorial à l’élaboration d’une stratégie made in France
Camille Chamard, maître de conférences en sciences de gestion, Institut d’administration des entreprises de Pau
Réflexion anthropologique sur les notions de terroir et de qualité dans la filière vin en France
Jérôme Gidoin, docteur en anthropologie, université de Paris Descartes Sorbonne
La transformation de l’horlogerie suisse en industrie de luxe
Pierre-Yves Donzé, professeur de Business History, université d’Osaka, Japon
L’apprentissage de la mode italienne entre tradition et modernité
Carlo Belfanti, professeur d’histoire, université de Brescia
Discussion-questions
12 h 00 – 14 h 00 Pause-déjeuner
14 h 00 – 16 h 00 Session 4
Les spécialisations historiques du commerce extérieur français
Présidence : Nadège Sougy
Haut de gamme, excédent commercial et dynamique des exportations sous la France d'Ancien Régime
Guillaume Daudin, professeur d’économie, université Paris Dauphine et Loïc Charles, professeur d’économie, université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, chercheur associé, Institut national d’études démographiques
Approcher la qualité par les statistiques du commerce extérieur : enjeux et difficultés entre 1836 et 1938
Bertrand Blancheton, professeur d’économie, université de Bordeaux
La qualité des exportations françaises de vin durant la première mondialisation
Stéphane Bécuwe, directeur de recherche du CNRS, Groupe de recherche en économie théorique et appliquée, CNRS-université de Bordeaux et Samuel Maveyraud, professeur d’économie, université de Bordeaux
Spécialisation en qualité et concurrence internationale
Isabelle Méjean, professeure d’économie, École polytechnique
Discussion-questions
16 h 00 – 16 h 15 Pause
16 h 15 – 18 h 00 Table ronde 2
Défendre le made in France
Animateur : Bertrand Blancheton
Marc Dagorn, chef du bureau Politique commerciale et tarifaire, direction générale des Douanes et Droits indirects
Marion Guth, ancienne coordinatrice du Comité national anti-contrefaçon, conseillère coopération internationale, Institut national de la propriété industrielle
Delphine Sarfati-Sobreira, directrice générale de l’Union des fabricants
Discussion-questions
Les nouvelles théories du commerce international montrent que face à la libéralisation des échanges internationaux et la montée de la concurrence mondiale, la différenciation des produits et la montée en qualité peuvent être des réponses pour les pays de tête. Depuis l’Ancien Régime, la France a dû faire face à l’émergence de nouveaux compétiteurs qui ont attaqué ses spécialisations traditionnelles. Aujourd’hui encore, elle doit relever le défi d’une compétition internationale forte.
La montée en qualité évite d’avoir à poser la question de l’adaptation à la mondialisation en termes de réduction de coûts (salariaux et fiscaux). La montée en gamme des filières est un enjeu crucial que l’histoire économique du pays peut éclairer. La compétitivité hors prix renvoie pour partie à l’histoire d’un produit, d’une marque, d’une région (regional charisma). La compétitivité hors prix est une question économique contemporaine qui mobilise par nature l’histoire. En effet, la compétitivité hors prix d’un produit est liée, pour partie, à sa capacité à raconter une histoire, à mobiliser des savoir-faire ancestraux, à établir un lien entre un territoire régional et un consommateur global. Cette compétitivité renvoie à la qualité des produits, à l’image de marque, au mading. Les communications au colloque ont analysé notamment les dynamiques de long terme de la compétitivité dite hors prix (ou qualité) de la France dans le commerce international.
Les sessions du colloque se sont centrées sur des processus :
- Identifier les dynamiques de la qualité (notamment sa perception et sa mesure).
- Éclairer la montée en gamme par des comparaisons internationales avec l’Allemagne, et l’Italie.
- Analyser l’adaptation aux évolutions des marchés extérieurs.
- Étudier les spécificités des grappes d’entreprises (clusters) dans le haut de gamme et les stratégies à mettre en place pour les structurer ?
- Affiner l’articulation entre stratégie de marque et image de la France (art de vivre, bon goût, pays du luxe…). Comment promouvoir mieux encore le made in France ? Quels leviers marketing sont efficaces sur les segments premium ?
- Isoler les spécificités de l’innovation dans le haut de gamme.
- Promouvoir les savoir-faire français à l’étranger.
- Protéger le haut de gamme et les productions français.
Baier Daniel
Professeur à la faculté de droit, d’économie et de business administration à l’université de Bayreuth (Allemagne), Daniel Baier a étudié l’informatique à l’université de Karlsruhe (Allemagne) où il a passé son doctorat et son habilitation en business administration. Ses recherches portent sur les facteurs de réussite du management de l’innovation inter-organisationnelle et du développement des produits, sur les instruments du design pour le marché, l’adoption et la diffusion de nouveaux produits et service ainsi que l’utilisation de l’intelligence artificielle à des fins de marketing. Avec Alexandra Rese et Felix Homfeldt, il a récemment publié dans des revues telles que Advances in Data Analysis and Classification, Annals of Operations Research, Creativity and Innovation Management, International Journal of Innovation Management, Journal of Econometrics, Journal of Retailing and Consumer Services, R&D Management, Research Policy, and Technological Forecasting and Social Change. Parmi leurs articles récents : Homfeldt F., Rese A., Brenner H., Baier D. et Schäfer T. F., « Identification and generation of innovative ideas in the procurement of the automotive industry : The case of Audi AG », International Journal of Innovation Management, 21(7), 2017
Bécuwe Stéphane
Directeur de recherche au CNRS, Stéphane Bécuwe est chercheur au GREThA UMR CNRS 5113 à l’université de Bordeaux. Ses travaux concernent l’histoire économique et le commerce international. Il a récemment publié « French Textile Specialisation in Long Run Perspective (1836-1938) : Trade Policy as Industrial Policy », Business History, doi.org/10.1080/00076791.2018.1494732 (avec B. Blancheton) et « Stages of diversification : France, 1836-1938 », European Review of Economic History, NBER Working Paper Series, n° 21777, 2018, vol. 22 (4), p. 430-461 (avec B. Blancheton et C. Meissner).
Belfanti Carlo Marco
Professeur d’histoire économique à l’université de Brescia (Italie), Carlo Marco Belfanti a beaucoup travaillé sur l’histoire de la mode, sujet sur lequel il a publié les ouvrages suivants : La Moda. Annali della Storia d’Italia, Turin, Einaudi, vol. XIX, 2003 (en codirection avec F. Giusberti) ; Calze e maglie. Moda e innovazione nell’industria italiana della maglieria dal Rinascimento ad oggi, Mantoue, Tre Lune Edizioni, 2005 ; Civiltà della moda, Bologne, Il Mulino, 2008 (nouvelle édition 2017) ; Histoire culturelle de la mode, Paris, IFM-Editions du Regard, 2014 ; Storia culturale del Made in Italy, Bologne, Il Mulino, 2019.
Blancheton Bertrand
Agrégé de sciences économiques en 2002, Bertrand Blancheton est professeur à l’université de Bordeaux. Il dirige la faculté d’économie, gestion et AES depuis 2010. Il est chercheur au GREThA UMR CNRS 5113. Il est membre du Comité pour l’histoire économique et financière de la France depuis 2016. Ses travaux concernent l’histoire économique et l’économie internationale. Ils portent sur les stratégies d’insertion des économies nationales dans la mondialisation, l’histoire des crises financières et le Central Banking. Il publie régulièrement des articles sur ces questions (European Review of Economic History, Financial History Review, Economic Modelling, Business History, Revue d’économie politique, Revue économique…) et des ouvrages sur ces mêmes thèmes. Parmi les plus récents : Pour une histoire globale des réseaux de pouvoir, Bruxelles, Peter Lang, 2017 (avec F.-C. Mougel et F. Taliano-des Garets) ; Crises et batailles boursières en France XX-XXIe siècle, Genève, Droz, 2017 (avec H. Bonin). Il rédige également régulièrement des ouvrages de vulgarisation avec pour ambition de montrer la capacité de l’histoire économique à éclairer les débats de politiques économiques du moment mais aussi les enjeux du futur : Histoire des faits économiques, Paris, Dunod, 2007 ; Histoire de la mondialisation, Louvain-la-Neuve, De Boeck, 2008 ; Sciences économiques, Paris, Dunod, 2009 ; Mythes économiques, Paris, Ellipses, 2017 ; Grandes Questions d’économie du XXIe siècle, Paris, Ellipses, 2018.
Boissieu (de) Élodie
Docteure en sciences de gestion (université Paris-Est-Créteil) et diplômée de l’EM-Lyon, Élodie de Boissieu a près de ving-ans ans d’expérience en marketing, communication et commercial auprès des industries et services du luxe. À la suite de ses différentes expériences chez Van Cleef et Arpels, Givenchy, Baccarat, Lalique, elle rejoint le groupe Yves Rocher en tant que responsable de la fidélisation des clients de la marque de soin Daniel Jouvance. Par la suite, celle-ci met son « expertise client » au service de la maison Christofle qui cherche alors à se diversifier sur de nouveaux territoires dans l’univers de l’art de vivre et du cadeau. Dans ce cadre, Élodie de Boissieu collabore avec plusieurs designers de renom comme Andrée Putman, Martin Szekely ou Marcel Wanders. Après avoir développé une activité de conseil en marketing, elle se met au service des chefs étoilés comme Cyril Lignac et des entreprises du patrimoine vivant et diffuse, dans le cadre de formations sur les codes du luxe, son expertise aux étudiants de grandes écoles de gestion. Co-auteure de plusieurs publications académiques et d’ouvrages sur l’expérience client et le monde du luxe, Élodie de Boissieu est aujourd’hui chercheuse en marketing et gère le laboratoire de recherche de l’École internationale de marketing du luxe (EIML Paris), première école spécialisée sur les métiers du luxe de France.
Briot Eugénie
Responsable des Programmes de l’École de parfumerie Givaudan, maîtresse de conférences associé à l’institut de recherche en gestion de l’université Paris Est - Marne-la-Vallée, docteure en histoire des techniques, Eugénie Briot consacre ses travaux à la parfumerie, principalement dans le lien que cette industrie entretient avec son patrimoine et son histoire. Elle est l’auteure de La fabrique des parfums : naissance d’une industrie de luxe (Vendémaire, 2015) et elle collabore régulièrement à Nez, la revue olfactive. Parmi ses autres publications : « From Industry to Luxury : French Perfume in the Nineteenth Century », Business History Review, été 2011. De 2009 à 2014, elle a dirigé le master Innovation, design et luxe de l’université Paris-Est - Marne-la-Vallée. Depuis 2014, au sein du groupe Givaudan, elle contribue à former les parfumeurs de demain.
Chamard Camille
Docteur en sciences de gestion de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Camille Chamard est maître de conférences à l’université de Pau et des Pays de l’Adour (Institut d’administration des entreprises de Pau-Bayonne). Spécialiste de marketing territorial, il accompagne également des collectivités territoriales ou des organisations professionnelles pour mener à bien leur démarche de marketing territorial. Il a publié de nombreux articles et ouvrages sur le sujet, dont récemment : « Le marketing territorial : un oxymore au service d’un défi scientifique et empirique », Marketing territorial, printemps 2018 ; avec Yves Boisvert (dir.) et Allison Marchildon, La dynamique et les fonctions de la régulation et de la gouvernance dans la gestion des certifications agroalimentaires françaises de type territorial, note de recherche, École nationale d’administration publique, Centre de recherche sur la gouvernance, 2018, 113 p. ; avec Christophe Alaux, « Place Hospitality : a way to understand and improve the place marketing approach », International Journal of Management Science and Business Administration, vol. 4, janv. 2018, p. 7-16 ; avec Lee SCHLENKER, « La place du marketing territorial dans le processus de transformation territoriale » Gestion et management public, vol. 6, sept.-oct. 2017.
Charles Loïc
Professeur d’économie à l’université de Paris 8, Loïc Charles est chercheur associé à l’Institut national d’études démographiques. Son travail de recherche est à la croisée des domaines de l’économie et de l’histoire moderne. Ses travaux concernent notamment l’histoire des savoirs économiques (France, XVIIIe siècle), l’histoire de l’économie (France, XVIIIe siècle) et l’histoire des sciences sociales (États-Unis, 1900-1945). Il a co-dirigé avec Guillaume Daudin le projet TOFLIT18 sur le commerce international de la France au XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle. Ses publications récentes comprennent notamment des articles dans des revues internationales (History of Political Economy, History of Science, Journal of the History of Economic Thought, Past and Present).
Dagorn Marc
Diplômé de l’École supérieure de commerce de Bretagne-Brest et de la Fachhoschule de Rosenheim (Munich), M. Dagorn est administrateur des Douanes et dirige à la direction générale des Douanes et Droits indirects le bureau en charge de la politique tarifaire et commerciale ainsi que de la propriété intellectuelle. Il a auparavant exercé au sein de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) les fonctions de chef d’échelon à Marseille, compétent pour la région Sud et la Corse, entre 2013 et 2017. Entre 2006 et 2008, il a occupé, au sein de cette même direction, les fonctions de chef de la division à compétence nationale des fraudes financières. Entre 2008 et 2013, M. Dagorn a été attaché douanier régional pour l’Allemagne et l’Europe du Nord. Il a en outre effectué plusieurs missions pour le compte du FMI (Ukraine) et de la Banque mondiale (Madagascar) sur les thèmes du blanchiment et du renforcement de la lutte contre la fraude.
Daudin Guillaume
Professeur des universités en économie à l’université Paris-Dauphine (laboratoire Leda), Guillaume Daudin est diplômé de l’École nationale de la statistique et de l’administration économique et a fait sa thèse à la London School of Economics et à l’université Paris 1. Il a travaillé et enseigné à HEC, Cambridge, Stanford, l’Observatoire français des conjonctures économiques, Édimbourg. Lille 1… Ses spécialités sont l’histoire économique moderne et la mondialisation commerciale. Sa thèse a été publiée sous le titre Commerce et prospérité : la France au XVIIIe siècle. Ses travaux les plus récents portent sur le bureau de la Balance du commerce au XVIIIe siècle, le commerce en valeur ajoutée actuel et l’effet des migrations internes sur l’évolution de la fécondité en France. Il codirige avec Loïc Charles le projet TOFLIT18 sur ce que nous apprend le commerce extérieur sur la France au XVIIIe siècle (https://toflit18.hypotheses.org). Il a été élu président de l’Association française d’histoire économique en 2016. Voir http://g.d.daudin.free.fr
Donzé Pierre-Yves
Professeur d’histoire des entreprises à l’université d’Osaka (Japon) et professeur invité à l’université de Fribourg (Suisse), ses travaux portent sur l’histoire globale des entreprises dans les industries créatives (horlogerie, luxe et mode), alimentaires (Nestlé) et méd-tech. Pierre-Yves Donzé a publié de nombreux articles dans les revues internationales comme Business History, Business History Review ou Asia Pacific Business Review. Il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages traduits en anglais, en italien et en japonais, parmi lesquels L’invention du luxe : histoire de l’horlogerie à Genève de 1815 à nos jours (Alphil, 2017), Global luxury : Organizational Change and Emerging Markets since the 1970s (Palgrave Macmillan, 2018, coédité avec Rika Fujioka) et Industries and Global Competition : A History of Business Beyond Borders (Routledge, 2018, coédité avec Bram Bowens et Takafumi Kurosawa). Voir https://sites.google.com/site/pydonze/
Gidoin Jérôme
Jérôme Gidoin est docteur en anthropologie culturelle et sociale et ancien membre du Centre d’anthropologie culturelle de l’université Paris-Descartes Sorbonne. Après s’être intéressé durant une dizaine d’années à l’interethnicité et à l’interculturalité dans le contexte migratoire, à la socio-anthropologie du religieux, notamment les rites funéraires sino-vietnamiens et occidentaux, et après de nombreuses publications sur le sujet, Jérôme Gidoin a orienté ses recherches sur un nouvel objet : le vin. Diplômé en viti-viniculture biologique (Amboise) depuis 2018, il consacre une partie de sa vie au métier de vigneron. Il a créé en 2019 AnthropoVino, l’anthropologie appliquée au service des acteurs du monde du vin. Il a récemment publié : Les défunts à la pagode. La bouddhisation du culte des ancêtres des Vietnamiens en région parisienne, L’Harmattan, coll. Connaissance des hommes, préface de Richard Pottier, 2017. À paraître en 2019 : article « Bouddhisme du Sud-Est asiatique », dans Anne-Laure Zwilling (dir.), Atlas des minorités religieuses en France, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg ; « Réflexion anthropologique sur la notion de “sol vivant” en viticulture biologique et biodynamique », revue Anthropologie des connaissances, numéro spécial intitulé « Le sol, nouvelle frontière pour les savoirs et les politiques de l’environnement ».
Guth Marion
Avocate spécialisée, puis conseillère en propriété industrielle, Marion Guth a intégré l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) comme conseillère auprès de la direction générale. Elle s’est ensuite orientée vers la lutte contre la contrefaçon (coordinatrice du Comité national de lutte contre la contrefaçon) et la coopération internationale (conseillère régionale en ambassade aux Émirats arabes unis pendant six ans, puis en Russie pendant trois ans). Elle occupe actuellement les fonctions de conseillère au sein du service de la Coopération technique internationale de l’INPI. À ce titre, elle travaille étroitement avec les membres du réseau que l’INPI a développé à l’étranger (dix conseillers couvrent une centaine de pays), ainsi qu’avec l’ensemble des partenaires publics et privés acteurs de la préservation des intérêts des titulaires français de droits de propriété intellectuelle.
Hesse Jan-Otmar
Professeur d’économie et d’histoire sociale à l’université de Bayreuth (Allemagne), Jan-Otmar Hesse a été précédemment en poste dans les universités de Bielefeld, Göttingen et Francfort. Son champ de recherche recouvre l’économie allemande et l’histoire des entreprises au XIXe-XXe siècle ainsi que l’histoire de l’économie. Il a écrit sur une grande variété de sujets, notamment des livres sur l’économie allemande après la Seconde Guerre mondiale (2010), la Grande Dépression (2014) et l’introduction de l’histoire économique (2013, nouvelle édition en préparation). En lien avec sa communication, il a publié « The German Textile Puzzle. Selective Protectionism and the Silent Globalisation of an Industry », Business History Review, 2019.
Hlady-Rispal Martine
Martine Hlady-Rispal est professeure en sciences de gestion HDR, directrice scientifique du laboratoire Creop et directrice-adjointe de l’Institut d’administration des entreprises de Limoges. Son expertise porte sur l’entrepreneuriat et les méthodologies de recherche. Ses domaines de recherche incluent les modèles d’affaires et les logiques entrepreneuriales de PME traditionnelles, d’organisations sociales ou de born globals. Elle a écrit des articles sur les méthodologies qualitatives et la création de valeur en entrepreneuriat. À l’occasion du 40e anniversaire de la Revue française de gestion, son article relatif à l’étude de cas a été republié car il figure parmi les 19 articles élus parmi les plus influents de l’histoire de la revue. Ses travaux ont été publiés en français et en anglais dans Journal of Small Business Management, International Small Business Journal, International Journal of Management Reviews, Revue internationale PME, La Revue de l’entrepreneuriat, La Revue des sciences de gestion.
Lalagüe Lionel
Titulaire d’un master 2 droit du vin délivré par l’université de Bordeaux, Lionel Lalagüe commence sa carrière à l’Institut national de l’origine et de la qualité en 2006 en tant que responsable de la protection des appellations d’origine contrôlée françaises et des actions de coopération en Europe et en Amérique du Nord. Ayant rejoint le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) en 2008, il étend son expertise aux marchés asiatiques, en particulier chinois, et met en place en 2014 le premier bureau de représentation du BNIC à Pékin. En 2017, il devient directeur Affaires publiques et internationales et constitue, à ce titre, le point de contact désigné avec les administrations et élus français, de l’Union européenne et des différents marchés d’exportation, sur les sujets relatifs à l’accès aux marchés et aux relations publiques.
Marin Séverine-Antigone
Maîtresse de conférences en histoire économique contemporaine à l’université de Strasbourg, Séverine Antigone Marin est spécialiste de l’Allemagne et des relations économiques internationales, et notamment des politiques d’exportation des PME allemandes et du rôle de l’État ainsi que de l’utilisation des modèles étrangers dans les débats nationaux et de la dimension culturelle des thèmes économiques. Après avoir étudié les origines du concept d’américanisation dans l’Allemagne d’avant 1914, elle se concentre désormais sur la façon dont, entre 1965 et 1997, s’est progressivement formé le discours occidental sur l’émergence de l’Asie comme puissance économique du futur, en se concentrant sur la difficile réception allemande du modèle japonais. Parmi ses publications : « Introducing small firms to the international markets : the debates over the commercial museums in France and Germany, 1880-ca. 1910 », dans Hartmut Berghoff, Philip Scranton, Uwe Spiekermann (dir.), The Rise of Marketing and Market Research, Palgrave Macmillan, New York, 2012, p. 127-152 ; « Why participate in World’s Fairs ? The German presence at the American World’s Fairs, 1876-1904 », dans Pascale Cohen-Avenel (dir.), Selbstbild und Image Deutschlands auf den Weltausstellungen, Verlag Königshausen Neumann, 2017, p. 101-131 ; Source(s). Cahiers de l’équipe de recherche Arts, civilisation et histoire de l’Europe, 2018, n° 12 : « De l’utilisation des modèles étrangers ».
Maveyraud Samuel
Samuel Maveyraud est professeur d’économie à l’université de Bordeaux où il dirige le collège Droit, science politique, économie et gestion. Ses thèmes de recherche sont l’histoire économique et la macroéconomie monétaire internationale. Il a en particulier travaillé sur les régimes de change durant l’entre-deux-guerres, les mesures de l’intégration économique et financière ainsi que sur les canaux de transmission des crises financières.
Mégard Laurence
Ingénieure agronome, ancienne élève de l’ENA, Laurence Mégard intègre la fonction publique en 2003. Au sein de la direction générale du Trésor, elle traite des négociations relatives à la politique commerciale et du financement international des entreprises. Après un poste de conseiller auprès du secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, elle rejoint NavalGroup comme directrice de la Stratégie. En 2015, elle est nommée directrice déléguée du Fonds de soutien pour la sortie des emprunts toxiques des collectivités locales. Elle est parallèlement associée, co-fondatrice de My Hospi Friends (2013-2017), premier réseau social pour patients hospitalisés destiné à créer du lien social et rompre la solitude des malades. Elle rejoint la direction générale des Entreprises en décembre 2017 comme sous-directrice Industries de santé et Biens de consommation.
Méjean Isabelle
Isabelle Méjean est professeure à l’École polytechnique et chercheur au laboratoire CREST. Ses travaux portent sur le commerce et la macroéconomie internationale. Elle a notamment publié dans The Journal of International Economics, The American Economic Journal : Macroeconomics, Econometrica et The American Economic Review. En 2016, elle a obtenu une bourse du European Research Council de 1,3 million d’euros pour développer ses travaux sur les réseaux internationaux d’entreprises.
Rese Alexandra
Professeure assistante à la chaire de marketing et d’innovation de l’université of Bayreuth (Allemagne), Alexandra Rese a notamment publié : Homfeldt F., Rese A. et Simon F., « Suppliers versus start-ups : Where do better innovation ideas come from ? », Research Policy, 48(7), 2019 ; Rese A., Sänn A. et Homfeldt F., « Customer integration and voice-of-customer methods in the German automotive industry », International Journal of Automotive Technology and Management, 15(1), 2015.
Sarfati-Sobreira Delphine
Titulaire d’un master de communication et de business administration, Delphine Sarfati-Sobreira a débuté sa carrière au journal Le Figaro, avant de rejoindre le groupe de communication Publicis où elle était en charge de budgets dans le secteur des produits de grande consommation. C’est à l’Union des fabricants (Unifab), association française de lutte contre la contrefaçon et de promotion des droits de propriété intellectuelle, qu’elle occupe par la suite le poste de directrice de la Communication et du Développement, lui permettant de monter des projets européens de sensibilisation des consommateurs, des modules de formations pour les institutions publiques et de mener des actions concrètes en faveur des créateurs et des entreprises innovantes de tous les secteurs d’activités. Forte d’une pratique constante des affaires publiques et maîtrisant les diverses techniques de communication, elle est nommée en 2013 directrice générale de l’Unifab et représente aujourd’hui le secteur privé français dans les organisations européennes et internationales. Dans le cadre de ses fonctions, elle préside le groupe de communication du Comité national anti-contrefaçon (Cnac), publie de nombreux articles dans les média, et dispense régulièrement des conférences (universités d’Assas, de Montpellier, EDHEC, INSEEC, ESCE, EFAP, Sciences Po., ESMOD, MODART, Sup’ de luxe…).
Sougy Nadège
Docteure ès lettres de l’université de Paris 1 et en histoire économique de l’université de Genève, Nadège Sougy est enseignante et chargée de projet à Unidistance, l’Université à distance (Suisse). Elle a été professeure assistante à l’université de Neuchâtel et a enseigné à l’université de Genève, de Fribourg et de Kassel. Elle a participé au projet FIDUCIAE, Pratiques et matérialités des relations marchandes : vers une dépersonnalisation ? (XVIIIe-XIXe siècle) dirigé par Arnaud Bartolomei. Elle est rédactrice en chef de la revue Entreprises & Histoire. Ses thèmes de recherche portent sur les qualités de produits manufacturés et leurs marchés en Europe du XVIIIe siècle au XXe siècle. Elle a récemment publié « Les montres de Genève au XIXe siècle. La fabrique des qualités », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 2018/1, p. 7-28 et avec Bartolomei A., De Oliveira M., Eloire F., Lemercier C., « L’encastrement des relations entre marchands en France, 1750-1850 : Une révolution dans le monde du commerce ? », Annales. Histoire, sciences sociales, 72e année, 2017/2, p. 425-460.
Villéger Amélie
Maîtresse de conférences en sciences de gestion à l’université de Bordeaux, Amélie Villéger enseigne principalement le management stratégique et la théorie des organisations. Ses recherches portent sur les entreprises familiales. Elle est l’auteure ou la coauteure de plusieurs articles publiés dans des revues scientifiques, dont récemment : « The Relation to Time in the Family Business and in the Start-up Company : A Comparative Study », Journal of High Technology Management Research, 2018 ; « L’apport de la pensée d’Émile Durkheim à la connaissance de l’entreprise familiale », Revue française de gestion, 2018 et « Du paternalisme au patronhumanisme », Gérer et comprendre, 2019.
Le 21 novembre 2019 :
Ministères économiques et financiers
Centre de conférences Pierre Mendès France
139, rue de Bercy 75012 Paris
M° Bercy ou Gare de Lyon.
Le 22 novembre 2019 :
direction générale des douanes et des droits indirects (DGDDI)
Salle 1
11, rue des Deux-Communes
93558 Montreuil Cedex
M° ligne 1 Bérault ou RER ligne A Vincennes RER
Programme à télécharger (PDF - )
Renseignements complémentaires : recherche.igpde[at]finances.gouv.fr
Comité scientifique
Le comité scientifique du colloque était composé de Stéphane Bécuwe, Natacha Coquery, Guillaume Daudin, Pascal Griset, Martine Hlady-Rispal, Samuel Maveyraud, Christopher M. Meissner, Isabelle Méjean, Valérie Mignon, Nadège Sougy, Bernard Tanguy.
Organisé par
L’IGPDE en collaboration avec l’université de Bordeaux, avec la participation du laboratoire GREThA et de la région Nouvelle Aquitaine.