Les titres-restaurant (Ticket Restaurant, Chèque Déjeuner, Chèque de Table, Pass Restaurant...) peuvent être utilisés par les salariés pour financer leurs repas. Mais quelles sont les obligations en la matière ? Quel montant l'employeur doit-il prendre en charge ? Quels sont les avantages liés à ces titres ? Voici ce qu'il vous faut savoir sur ce dispositif.
Ce qui change au 1er janvier 2025
Depuis le 1er janvier 2025, la contribution de l’employeur au financement des titres-restaurant peut être exonérée jusqu’à 7,26 euros par titre, contre 7,18 euros auparavant.
1. Un dispositif qui n'est pas obligatoire
L'employeur n'a pas l'obligation de fournir de titres-restaurant à ses salariés.
Il peut prendre en charge la restauration de ses salariés par un autre moyen, comme une prime de déjeuner ou la mise en place d'un restaurant d'entreprise.
À savoir
Si les salariés souhaitent manger sur leur lieu de travail, l'employeur est tenu de prévoir un emplacement pour le faire. À partir de 25 salariés, il est obligatoire de mettre à disposition un véritable local de restauration, avec notamment des installations pour conserver, réfrigérer et réchauffer les aliments.
2. Une prise en charge d'au moins la moitié du montant du titre
Si l'employeur fournit à ses salariés des titres-restaurant, il doit prendre à sa charge 50 à 60 % de leur valeur. Restera ainsi à la charge des salariés, entre 40 et 50 % du prix.
3. Une exonération de cotisations sociales
La participation de l'employeur aux titres-restaurant de ses salariés est exonérée des cotisations de Sécurité sociale, dans la limite de 7,26 euros pour les titres émis à partir du 1er janvier 2025. Au-delà de ce montant, cette contribution sera réintégrée dans l'assiette de calcul des cotisations.
4. Le montant du titre-restaurant est libre
L'employeur fixe librement la valeur faciale des titres-restaurant donnés à ses salariés. Toutefois, ce montant est « de fait, influencé indirectement par les limites légales imposées à la contribution financière des employeurs », précise la Commission nationale des titres-restaurant (CNTR). À savoir le seuil d'exonération de cotisations sociales et la prise en charge de 60 % maximum par l'employeur.
Depuis le 1er octobre 2022, le plafond journalier d'utilisation des titres-restaurant est fixé à 25 euros.
À savoir
L'utilisation étendue des titres-restaurant est maintenue pour deux ans. Le Sénat a en effet adopté le 14 janvier 2025 la proposition de loi visant à prolonger jusque fin 2026 la dérogation d'usage de ces titres pour tout produit alimentaire, directement consommables ou non (pâtes, riz, huile, farine, etc.).
5. Un traitement équivalent pour tous les salariés
« Le titre restaurant est considéré comme un avantage social, et il est généralement admis qu'il doit être accordé sur une base égalitaire aux membres du personnel salarié de l'entreprise », indique la CNTR.
Il est toutefois possible de ne donner des titres-restaurant qu'à certains salariés, à la condition que les autres obtiennent une indemnité « d'un montant équivalent à celle de la participation financière [de l'employeur] dans le titre-restaurant ».
- Questions/Réponses sur le site de la Commission nationale des titres-restaurant (CNTR)
- Comment obtenir et utiliser des titres-restaurant ? sur le site service-public.fr
- Les titres-restaurant sur le site de l'URSSAF
Thématiques :