[Vidéo] Interview : la société coopérative d’intérêt collectif, une autre façon d'entreprendre

Savez-vous ce qu'est une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC)? Nicolas Chabanne, fondateur de « La marque du consommateur - c'est qui le patron ?! » témoigne.

Quelle est l'histoire de « La marque du consommateur - c'est qui le patron ?! »

« Au départ, 8 000 consommateurs se sont rassemblés pour créer un premier produit : une brique de lait. Il s’agit d’une brique de lait, avec la particularité suivante : tous les critères de fabrication ont été décidés par les consommateurs. Dans le cas d’espèce : est-ce qu’on veut du lait qui provient de vaches qui ont vu de la nature (dans le cas de la brique de lait, le choix retenu a été 3 à 6 mois au niveau des pâturages) ? des fourrages locaux ? une alimentation sans OGM ?

Un autre point très important, qui a d’ailleurs motivée la création de ce premier produit, c’est le fait que le producteur soit rémunéré au juste prix.»

Quel est le modèle d’entreprise (business model) de la structure ?

« La structure fondatrice, nouvelle, et qui à mon avis va faire à l’avenir le succès de ce concept, c’est une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), c’est-à-dire une coopérative où tous les consommateurs, aux côtés des producteurs ou de toute personne qui souhaiterait s’associer au projet, devient actionnaire pour 1 euro.

Avec 1 euro, 1 action, on a tous les pouvoirs et donc la possibilité de décider des produits qui vont arriver, d’orienter le choix des produits qui seront commercialisés : est-ce qu’on veut plus de bio ? des produits vegan ? des produits qui vont protéger l’environnement ?

Ces sujets sont décidés par la communauté des consommateurs.»

Ce type de projets est-il une nouvelle façon d’entreprendre ?

« C’est une autre économie qui porte l’ensemble des éléments à la connaissance des consommateurs. C’est tout à fait rentable, équitable, durable de développer ce type de projets. Il est aujourd’hui possible de créer des produits, des projets, à partir du moment où on a les réseaux sociaux pour les faire connaître. Ces réseaux peuvent fédérer les consommateurs, qui très rapidement, sans avoir besoin des structures du « monde d’avant », en font un succès sans précédent (car 10 millions de produits vendus en 6 mois, c’est selon la grande distribution du « jamais vu »).

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