Renforcer son capital : pensez au capital risque !

Capital risque : qu’est-ce que c’est ?

Un fonds de capital risque est un produit d’investissement (FCPR : fonds commun de placement à risque et FCPI : fonds commun de placement dans l’innovation) qui permet aux investisseurs de monter au capital d’une entreprise non cotée disposant d’un potentiel de croissance élevé.

Capital risque : quels avantages ?

• Pour votre entreprise, avoir recours à un fonds de capital risque permet de consolider vos fonds propres sans augmenter votre endettement. L’augmentation de vos fonds propres renforce votre structure financière, vous permettant ainsi d’obtenir plus facilement l’appui des établissements bancaires nécessaire pour mener à bien vos projets.  
• Pour les investisseurs, les fonds de capital risque permettent de bénéficier de retours sur investissement si votre entreprise confirme son potentiel. Les investisseurs peuvent alors réaliser une plus-value en cédant leurs parts sociales à de nouveaux investisseurs ou aux associés ayant créé l’entreprise.

Investissement par capital risque : bien appréhender ses spécificités 

Faire financer vos projets grâce au capital risque revient à faire entrer au capital de votre entreprise des investisseurs extérieurs. Ceux-ci détiennent ensuite une partie du pouvoir d'administration de votre entreprise puisqu'ils possèdent des actions ou parts sociales qui confèrent un droit de vote aux assemblées.

Capital risque : à quel moment le solliciter ?

Comme l'indique Bpifrance, les entreprises qui recourent à ce mode de financement le font généralement au moment du démarrage de leur activité, on parle alors de capital amorçage, puis de capital développement. Ces capitaux vont permettre à l’entreprise de mettre en oeuvre une innovation et de financer le développement de son activité à un stade où il peut être difficile d'obtenir des prêts bancaires.

Capital risque : quel est le montant des sommes investies ?

Le montant des sommes injectées à votre capital par le biais d’un fonds de capital risque est très variable. Celui-ci dépend de la nature de vos besoins mais aussi de l’attractivité de votre structure aux yeux des investisseurs.

Les levées de fonds peuvent aller de quelques dizaines de milliers d’euros à plusieurs millions d'euros dans certains cas.

Une entreprise peut réaliser plusieurs levées de fonds auprès des investisseurs à différentes étapes de son développement.

Capital risque : comment ça fonctionne concrètement ?

Comme l'indique Bpifrance, l'utilisation du capital risque se fait en trois grandes phases :

L'entrée au capital de l'entreprise

L'entrée au capital de l'entreprise est réalisée après une phase d'étude qui peut s'étaler sur plusieurs mois et qui consiste - pour l'entreprise qui sollicite ce mode de financement - à présenter aux investisseurs potentiels, son business plan, son produit, le marché visé et de ses objectifs de développement.

Ensuite, les modalités d'intervention en capital risque par le « capital risqueur » peuvent se faire selon plusieurs modalités :   

• souscription d'actions ordinaires,   
• souscription d'actions à dividende prioritaire ou assorties de « bons de souscription d'actions (ABSA)»,   
• avances en compte courant d'associé.

La phase de développement de l'entreprise

Une fois entrés au capital de l'entreprise, les « capitaux risqueurs » restent en moyenne entre trois et sept ans au capital de l'entreprise, afin de lui laisser le temps de s'ancrer sur son marché.

La sortie du capital risque

La rémunération des investisseurs étant essentiellement basée sur la plus-value réalisée lors de la revente de leur participation, ces derniers souhaitent sortir du capital en vendant leurs titres au mieux.

La sortie peut se faire par plusieurs biais :   

• via la réduction ou l'amortissement du capital,   
• via le rachat des titres par les associés initiaux à un prix convenu,  
• via la revente des titres à une autre entreprise (fusion absorption),   
• via l'introduction en bourse de la société.

Capital risque : quels sont les risques ?

• Les risques liés à ce mode de financement concernent les investisseurs. En effet, ces derniers risquent de ne jamais pouvoir revendre les actions souscrites ou même de tout perdre si l'entreprise cesse son activité.   
• Pour l'entreprise qui recourt à ce mode de financement, les risques financiers sont nuls. Mais comme indiqué plus haut, il faut en revanche être conscient que l'entrée au capital d'investisseurs donne ensuite à ces derniers une partie du pouvoir d'administration de l'entreprise, puisqu'ils possèdent des actions ou parts sociales qui confèrent un droit de vote aux assemblées.

Comment trouver des investisseurs prêts à investir dans votre capital ?

Avant de contacter un fonds d’investissement, il est important de vous préparer à présenter votre projet entrepreneurial et plus particulièrement ses perspectives d’évolution.

Soyez prêt à soumettre votre business plan, à mettre en avant votre entreprise, ce qu’elle produit et le marché visé.

Une fois ce travail préalable achevé, vous pouvez par exemple :

• vous renseigner auprès d’acteurs locaux, tels que votre conseil régional ou général, la chambre du commerce et de l’industrie ou la chambre de métiers et de l'artisanat dont vous dépendez, ou encore auprès d'un des organismes de développement économique local,   
• vous rapprocher de Bpifrance qui grâce à ses fonds directs peut investir dans le capital de start-up, petite et moyenne entreprise (PME) et entreprise de taille intermédiaire (ETI),   
• prendre contact avec une association d’investisseurs, dont vous pouvez trouver une liste sur le site de Bpifrance,   
• solliciter les services d’un opérateur privé, spécialisé en recherche de fonds.

Qui sont les investisseurs ?

Les fonds de capital risque sont administrés par des sociétés de gestion qui doivent avoir obtenu un agrément auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Ces fonds peuvent prendre plusieurs formes : sociétés de capital-risque (SCR), fonds communs de placement à risque (FCPR), fonds communs de placement dans l'innovation (FCPI), fonds d'investissement de proximité (FIP) et sont soumis à des quotas d'investissement fixés par voie législative.Vous pouvez consulter l’annuaire GECO, développé par l’AMF, qui répertorie les sociétés de gestion agréées.