L’industrie du eSport se développe rapidement en France. En effet, les compétitions de jeux vidéo représentent un marché en forte croissance, avec un nombre de spectateurs et de compétiteurs de plus en plus important. Une opportunité pour entreprendre ? Portrait vidéo de la start-up PandaScore, jeune entreprise innovante spécialisée dans les données pour le sport électronique et ses acteurs.
Qui est PandaScore ?
« PandaScore est assez jeune start-up qui a commencé en 2015. Notre vision sur l'eSport est d'accompagner les structures de l'ensemble de l'écosystème et de leur fournir des statistiques. Des statistiques de la performance, donc pour comprendre quel joueur marque combien de points à la fin d’un match, quelle équipe performe bien, les classer et fournir ces statistiques-là aux acteurs de l’écosystème qui peuvent être des équipes professionnelles, des médias, des sites de paris ou encore des organisateurs de tournois ».
Comment avez-vous financé votre start-up ?
« On a rejoint un accélérateur été 2015 qui s’appelle le Numa Sprint. Ils nous ont accompagnés sur notre stratégie de financement et d’investissement. Nous avons réalisé une levée de fonds avec des Business angels été 2016, puis nous avons actionné un prêt à la Bpi : un prêt à l’innovation quelques mois après ».
Quelles sont vos perspectives de développement ?
« Notre perspective de business est surtout d’aller à l’international : l’Angleterre, l’Allemagne, les Etats-Unis. L’autre perspective est un développement technologique. On a des besoins très forts en développement sur ce point-là. Notre intelligence artificielle est un sujet très complexe. On recrute des profils très techniques, des ingénieurs, des docteurs en intelligence artificielle et en informatique. Ce sera donc un enjeu de recruter ces talents-là et de continuer notre progression pour couvrir plus de jeux. Aujourd’hui nous sommes sur League of Legends, FIFA, Hearthstone. L’idée c’est qu’on arrive très vite sur Counter Strike, Dota 2 et Overwatch. Voilà les principaux sujets où l’on serait susceptible de s’agrandir ».
En termes d’emploi, l’eSport est-il une filière d’avenir ?
« L’eSport, par essence, c’est un nouvel écosystème. Tout nouvel écosystème amène une variété d’emplois très large : des communicants, des vendeurs, des réseaux physiques de distribution… On parle beaucoup d’événementiel aussi. Nous sommes sur une thématique très technologique, nous recrutons donc énormément d’ingénieurs et de développeurs qui permettent de mettre en valeur la statistique avec des sites web, des applications, etc ».
Quelle est la place de la France dans cet écosystème ?
« Nous avons de superbes boites qui se montent, des spécificités françaises, comme par exemple les web TV aux gamings, Eclypsia, GamersOrigin etc. qui sont quasi uniques au monde dans leur structuration. On a donc énormément d’acteurs français qui sont très innovants et qui apportent une valeur française à l’écosystème. C’est aussi le rôle de l’État de continuer sur cette lancée-là, de favoriser les acteurs un peu plus locaux et, typiquement, les organisateurs de tournois, les équipes professionnelles, qui sont peut-être plus à la traîne en France que les start-ups plus atypiques, plus « start-ups » comme nous qui avons ce qu’il faut grâce à la Bpi et grâce à l’innovation en France ».
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