Trois questions à…

Gérard CHERRIER, conseiller-résident de jumelage

 

Gérard CHERRIER a été responsable du pôle « concurrence, consommation, répression des fraudes et métrologie » de la direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi de La Réunion en 2017 avant de participer au jumelage avec le Maroc (MA-55 « Appui au développement de la surveillance du marché »).

1. Comment s’est passé le démarrage de ce jumelage (MA-55) et votre première année sur le terrain, à Rabat ?

Déposé en décembre 2017 et notifié en mai 2018, le contrat de jumelage a effectivement démarré à mon arrivée à Rabat début juin 2018.

Il convient de rappeler que le projet de jumelage est ambitieux et global. Il est organisé autour de 3 composantes (réglementation, formation, supports) déclinées en 12 activités.

Il a fallu rapidement prendre contact avec les différents partenaires (Délégation de l’Union Européenne - DUE, la Cellule d'Accompagnement du Programme Réussir le Statut Avancé - CAP/RSA), connaître leurs attentes et découvrir l’environnement administratif propre au jumelage.

Nous avons réussi à faire démarrer le jumelage rapidement avec la venue de 2 missions d’expert avant l’été 2018.

La rentrée de septembre 2018 a été marquée par la préparation et l’organisation du séminaire de lancement (tenu le 16 septembre 2018) en présence des autorités et administrations française (DGCCRF) et marocaines, des organisations professionnelles concernées et des organisations de consommateurs.

La programmation des missions de chaque activité a été mise en place ensuite et s’est intensifiée en 2019 pour atteindre un niveau très élevé.

2. En tant que conseiller résident jumelage (CRJ), comment articulez-vous votre action avec celle des experts français ?

Le travail est réalisé par les experts qui apportent leurs compétences et leurs connaissances au regard des objectifs du jumelage (appui à la mission de contrôle des produits industriels).

La principale fonction du CRJ est de programmer, structurer, de manière cohérente et progressive, les diverses activités du jumelage en veillant à l’avancée de chaque activité dans une logique de progression et de complémentarité.

Le CRJ est le seul, avec le chef de projet, à avoir une vision d’ensemble du programme et une connaissance fine de l’état d’avancement du projet, ce qui lui permet de proposer au chef de projet les ajustements nécessaires. Le CRJ a pour mission d’être le relai, l’intermédiaire entre tous les experts et il s’attache à relayer l’information entre tous les membres du réseau par des bilans ponctuels pour faire connaître l’état d’avancement du projet.

Le CRJ est également l’interlocuteur privilégié de l’administration partenaire, la DPCSMQ (Direction de la Protection des Consommateurs, de la Surveillance du Marché et de la Qualité).

Le CRJ est enfin tenu de rendre compte notamment par la rédaction des rapports trimestriels qui sont soumis à l’avis des partenaires composant le comité de pilotage (COPIL), la CAP/RSA et la DUE.

3. Quelles sont les activités restantes pour la seconde année du jumelage en cours avec le Maroc (MA-55) ?

Le bilan d’étape réalisé à l’issue d’une année d’activité démontre un bon état d’avancement du projet. Toutes les activités ont démarré, certaines étant plus avancées que d’autres, quelques-unes étant d’ores et déjà terminées.

La 2nde année du jumelage sera essentiellement axée sur la formation des agents marocains et la finalisation des actions dites supports.