La DGCCRF a récemment effectué un nombre particulièrement important d’analyses en raison des risques environnementaux et sanitaires causés par les résidus de pesticides. Les anomalies sont en diminution. Mais si le taux de non-conformité des prélèvements à la réglementation européenne n’excède pas 1,5 % (plans de surveillance), celui observé lors des contrôles ciblés s’élève à 3,6 %.

 

 

Les enquêteurs de la DGCCRF ont contrôlé 5 480 échantillons de produits d’origine végétale (fruits, légumes, céréales, épices, etc.) mis sur le marché français. 482 substances différentes ont été recherchées.

Les professionnels responsables de non-conformités ont fait l’objet de 61 avertissements, 8 procès-verbaux, un avertissement judiciaire et une mesure de police administrative qui a permis depuis lors la mise en place d’autocontrôles par le professionnel.

Les plans de surveillance font apparaître des résidus de pesticides quantifiables dans un échantillon sur deux

La présence de pesticides quantifiables a été décelée dans 74 % des échantillons de fruits, 59 % des céréales et un produit d’alimentation infantile sur 16. Les non-conformités touchent principalement les oranges, ainsi que les pêches et les nectarines.

Le taux de non-conformité s’élève à 3,6 % des échantillons analysés dans le cadre des plans de contrôle

Des non-conformités ont été relevées sur le groupe thé, café et infusions (près d’un échantillon sur six), ainsi que sur des légumes et des fruits, mais aucune n’a été décelée parmi les légumineuses, les oléagineux, les épices ou les céréales.

Le pipéronyl butoxide (PBO) est un synergisant[1] recherché à part lors des contrôles

Le PBO a été décelé dans 4,3 % des échantillons (1,9 % pour les produits biologiques).

Les 51 lots dont la non-conformité a été constatée dans le cadre des contrôles renforcés à l’importation ont été détruits

Les produits ciblés étaient en particulier les doliques asperges (provenant du Cambodge, de la République dominicaine ou de Thaïlande), les aubergines (mêmes pays importateurs) et les piments (République dominicaine, Égypte, Thaïlande, Turquie, Vietnam).

Certains couples « denrées / molécules » ont donné lieu à plusieurs dépassements des limites maximales

  • Produits originaires de France : blé (chlorpyriphos), carottes (aldrine et dieldrine), céleri (linuron), cerises (diméthoate), graines oléagineuses (pyrimiphos-méthyl), lentilles (pyrimiphos-méthyl), navets (chlorpyriphos), orge (cyperméthrine), persil (chlorpyriphos), pommes de terre (fosthiazate), radis (pencycuron), tomates (flonicamide) ;
  • denrées introduites de l’Union européenne : aubergines (acétamipride), haricots secs (dithiocarbamates) ;
  • aliments importés de pays tiers : aubergines (acétamipride), basilic (chlorpyriphos, perméthrine), carottes (trifluraline), figues de barbarie (carbendazime et bénomyl, iprodione), fraises (carbendazime et bénomyl, thiophanate-méthyl), haricots non écossés (chlorpyriphos, cyperméthrine, etc.), oranges (diméthoate), pois non écossés (métalaxyl), poivrons et piments (carbendazime et bénomyl, chlorfénapyr, etc.), thé (acétamipride, anthraquinone, etc.).
Cible Résultats

5 480 échantillons analysés
482 substances actives recherchées

61 avertissements
8 procès-verbaux

1 avertissement judiciaire
1 mesure de police administrative

 

[1] Un synergisant a la capacité d’augmenter l’activité de l’insecticide auquel il est associé et permet ainsi de diminuer les doses d’emploi de ce dernier. Son usage n’est pas interdit.

 

 

 

 

 

 

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Les denrées produites et commercialisées sur le marché européen doivent respecter les limites maximales de résidus de pesticides (LMR). Ces LMR sont fixées de manière à protéger les groupes les plus vulnérables et la non-conformité d’une denrée n’induit que rarement un risque aigu pour la santé du consommateur. En outre, les produits phytopharmaceutiques utilisés en France doivent avoir été autorisés pour l’usage considéré.

 

 

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