Et si vous deveniez inspecteur de la concurrence, consommation, répression des fraudes ?

A qui s’adresse le concours d’inspecteur de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes ?

Il est accessible à toute personne titulaire d’un bac+3, même si la majorité des lauréats du concours disposent d’un bac+5. Le concours est ouvert aux jeunes diplômés mais aussi aux personnes qui ont déjà une expérience professionnelle, comme juriste, comptable ou bien encore responsable qualité en entreprise, ou encore agent d’autres administrations.

Nous recherchons à la fois des personnes ayant de solides compétences juridiques ou économiques et des profils plus scientifiques et technologiques, mais surtout des têtes bien faites, des esprits curieux, qui ont le goût de l’enquête. L’enquête est en effet au cœur de notre métier, pour lutter contre les abus et les pratiques commerciales déloyales, notamment sur internet ; veiller à la sécurité des produits industriels en contrôlant leur conformité ; débusquer les clauses abusives dans un contrat ou encore les pratiques anticoncurrentielles.

Le métier d’inspecteur de la CCRF est un métier au cœur de la transformation de l’économie et de la production. Nos méthodes d’investigation s’adaptent aux nouveaux modes de consommation et à l’évolution de l’économie.  Qu’il s’agisse de protéger le consommateur ou de veiller à la loyauté de la compétition entre entreprises, nous sommes garants du respect des règles du jeu économique et contribuons au bon fonctionnement des marchés.

Comment se déroulent les épreuves ?

Lors de son inscription, le candidat choisit le concours pour lequel il souhaite s’inscrire puisque nous organisons simultanément trois concours, le concours juridique/économique, le concours scientifique/technologique ainsi que le concours interne.

L’ensemble des informations relatives à l’organisation du concours sont disponibles sur notre site internet.

En plus d’une note de synthèse, le candidat, selon l’option choisie, aura à composer sur un thème au choix.

• Pour le concours à dominante économique/juridique : la gestion et administration des entreprises, l’économie, le droit pénal général ou le droit administratif
• Pour le concours à dominante scientifique et technologique : la biochimie-microbiologie, l’agroalimentaire et bio-industrie, la physique ou bien encore les mathématiques
• Pour le concours interne : les missions de la CCRF, la comptabilité privée, la gestion administrative ou l’informatique.

Les épreuves écrites auront lieu le 17 janvier 2023. Les oraux sont prévus au mois de mars 2023. Les résultats seront connus début avril.

Pour ceux qui seront sur liste complémentaire, une bonne nouvelle peut intervenir avant l’entrée à l’ENCCRF car ils peuvent être appelés en cas de désistements.

Une fois admis, que se passe-t-il ?

Une fois admis, le candidat suit une année de formation rémunérée à l’Ecole Nationale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes qui se situe à Montpellier. Elle va lui permettre d’acquérir un socle de connaissances indispensable à l’exercice de ses missions.

Le stagiaire alterne cours théoriques et stages dans les différents services de la DGCCRF pour découvrir la réalité du terrain et la variété de nos missions (enquêtes dans des secteurs d’activité très différents les uns des autres, rédaction de suites, contentieux administratif ou pénal etc.). L’évaluation continue permet de vérifier l’assimilation des connaissances.

Et si tout se passe bien, la titularisation du stagiaire intervient en fin de scolarité à l’école. A l’issue de celle-ci, les agents sont affectés dans les services de la DGCCRF, en fonction des postes à pourvoir partout en France, même si beaucoup se situent en Ile-de-France. L’affectation se base sur le rang au concours du candidat. Dès la titularisation, la rémunération est d’environ 2500 € nets mensuels en Île-de-France et 2300 € en région. Au cours de sa carrière, l’agent pourra changer d’affectation géographique ou se positionner sur des postes à profil spécialisé (sur un secteur donné par exemple : enquêteur dans le secteur du vin, ou des fruits et légumes).

L’ENCCRF constitue une étape importante puisque c’est là que débute le parcours de chaque nouvel inspecteur, que l’on se constitue son premier réseau CCRF tout en apprenant pour partie son nouveau métier. C’est d’ailleurs une grande richesse que de se rendre compte lors de ses premiers pas à l’école de la multitude des parcours académiques et professionnels qui se côtoient dans notre administration !

Les perspectives de carrière sont-elles intéressantes ?

Bien sûr ! Tout d’abord car un inspecteur pourra exercer différentes responsabilités : enquêteur proprement dit, que ce soit dans le secteur de services, celui des produits industriels ou en matière de concurrence, rédacteur en administration centrale, où il suivra un secteur d’activité ou contribuera à l’écriture des textes réglementaires, responsable du contentieux pour gérer les procédures de sanctions infligées aux professionnels…Ensuite, car il pourra être amené à prendre des fonctions d’encadrement, de pilotage ou d’expertise. Certains agents peuvent rejoindre, pour un temps, ou pour poursuivre leur carrière, l’Autorité de la concurrence ou les autres directions des ministères Economiques et Financiers ! Outre ces perspectives de carrières, le métier permet aussi une mobilité géographique car nous sommes présents partout en France.

Le concours est la seule voie d’accès à la DGCCRF ?

Il existe plusieurs autres voies d’accès pour intégrer la DGCCRF. Nous recrutons des candidats sur des postes requérant des compétences spécifiques, notamment sur les métiers de l’informatique, du numérique et de la data. Nos offres sont publiées sur place-emploi-public.gouv.fr à l’adresse https://place-emploi-public.gouv.fr/nos-offres/filtres/organisme/976/

 Pour les personnes en situation de handicap, il existe des voies d’accès spécifiques. Enfin, nous avons mis en place une classe préparatoire « Talents du service public » qui est intégrée à l’ENCCRF. Elle a pour vocation d’aider les étudiants ou les demandeurs d'emploi, de condition modeste, à préparer notre concours.