La DGCCRF a vérifié la conformité de la composition des aliments pour animaux ainsi que leur étiquetage[1].
L’alimentation animale constitue un poste majeur de dépense pour les éleveurs. La composition des aliments et l’exactitude de l’étiquetage permettent en effet d’optimiser la ration des animaux et par conséquent leur rentabilité. Les enquêteurs de la DGCCRF y prêtent donc une attention particulière.
23 % des analyses effectuées ont conclu à la non-conformité de l’étiquetage des produits
Les prélèvements ont été réalisés sur différents types d’aliments pour animaux : matières premières, aliments composés et prémélanges.
- les matières premières
Pour les matières premières (MP) présentant un taux d’anomalies de 10 %. Les matrices les plus touchées sont les MP d’origine animale, marine et encore végétale. Les principales infractions relevées concernent le taux de cendres[2] et l’étiquetage des éléments minéraux majeurs sur les MP d’origine végétale.
- les aliments composés[3]
Les aliments composés ont constitué la source d’infractions la plus importante : sur 1 128 échantillons, 293 étaient non-conformes. Les non-conformités ont concerné essentiellement les teneurs en vitamines (73 non-conformités), en oligoéléments (148 non-confomités pour dépassement des valeurs maximales autorisées ou étiquetage erroné) et en constituants organiques (protéines, acides aminés et matières grasses).
Les aliments pour animaux de compagnie sont une source importante : 50 % des échantillons présente au moins une non-conformité d’étiquetage.
- les prémélanges
Les prémélanges qui sont le plus souvent composés d’un ou plusieurs additifs et d’un support (matière première ou eau), ne peuvent pas être administrés aux animaux en l’état, ils sont destinés à faire partie d’un aliment composé. Leur étiquetage doit mentionner leur composition telle que prévue par la réglementation[4]. Seules les analyses de vitamines et d’oligoéléments – principaux additifs présents dans la composition des prémélanges - ont montré des anomalies.
La persistance d’un taux de non-conformité élevé nécessite le maintien d’une surveillance renforcée dans le secteur.
Cible | Résultats |
---|---|
1 411 échantillons analysés |
324 échantillons non-conformes |
[1] Les aliments pour animaux de compagnie ont également fait partie de l’enquête. Deux foyers français sur trois possèdent au moins un animal de compagnie, ce qui représente plus de 19 millions de chiens et de chats.
[2] « Cendres » : partie non organique d’un aliment. Un aliment est toujours constitué des cendres brutes et de matières organiques.
[3] Dans la catégorie « aliments composés », on distingue les aliments pour animaux de compagnie, les aliments minéraux et les aliments complémentaires.
[4] Article 16 du règlement (CE) 1831/2003.