Alimentation animale : présence de substances indésirables et de protéines animales transformées

La mise en évidence de sources de contamination environnementale sur des matières premières d’extraction marine ou en provenance de pays tiers ainsi que la crise passée de l’encéphalopathie spongiforme conduisent les pouvoirs publics à poursuivre leurs efforts en matière de surveillance.

Si la présence de dioxines, pesticides, mycotoxines ou de métaux lourds dans l’alimentation animale, ne peut être totalement exclue en raison des processus de production, de stockage ou de transformation des matières premières, leur niveau doit être le plus faible possible afin de contenir leur nocivité et d’éviter les crises. La liste de ces substances ainsi que les teneurs maximales évoluent régulièrement pour tenir compte des nouvelles données scientifiques.

L’utilisation de protéines animales transformées dans l’alimentation des animaux, fait, quant à elle, l’objet d’une interdiction stricte, à l’exception des protéines de lait et des farines de poisson pour l’aquaculture.

Cette année, une attention particulière a été portée sur les activités de commerce, de transport et de stockage susceptibles de présenter des non-conformités  dues à des contaminations croisées ou de mauvaises conditions de stockage.

Des contrôles élargis grâce à la mutualisation des analyses  

La fusion des plans de contrôle « substances indésirables » et « protéines animales » s’est traduit par une mutualisation des analyses. Cette rationalisation a permis de réaliser des contrôles de présence de substances indésirables sur un nombre d’échantillons plus élevé et d’accroître la pression de contrôle dans le champ des protéines animales transformées.       

Les prélèvements ont été réalisés à parité sur les matières premières, minéraux et additifs et les aliments composés.

A l’occasion des visites, les enquêteurs se sont également intéressés au respect des  règles de production (composition, hygiène) et d’étiquetage.    

Des résultats satisfaisants liés au maintien de la pression de contrôle

  • Pour les substances indésirables :

Les principales non-conformités relatives à la présence de substances indésirables concernent les métaux lourds (arsenic, fluor et plomb), l’acide cyanhydrique relevé dans les graines de lin, les dioxines et les polychlorobiphényles (PCB) dans les pois en provenance d’Ukraine.

Des contaminations en arsenic et en fluor ont été mises en évidence sur des matières premières d’origine marine. Elles ont donné lieu à la gestion d’une alerte avec retrait et rappel des produits qui a conduit le professionnel concerné à modifier ses pratiques.     

  • Pour les protéines animales transformées :

Aucune anomalie n’a été constatée sur les échantillons prélevés.

Le taux de non-conformités d’étiquetage s’élève à 15%. Ce constat justifie le maintien des contrôles supplémentaires. Les infractions concernent principalement le non-respect de la composition et des teneurs garanties des aliments pour animaux Indiquées sur les étiquettes.

Cible Résultats

342 établissements visités
575 prélèvements (substances indésirables)
538 prélèvements (PAT)

33 avertissements
4 mesures de police administrative
3 procès-verbaux

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