« Je m'appelle Pierre et ça fait un an et demi que je suis consultant juridique dématérialisation de la commande publique au sein du bureau 1C économie statistique et technique de l'achat public de la direction des affaires juridiques de Bercy. Avant cela j'ai fait des études de droit de la commande publique,je suis titulaire d'un master de droit public des affaires,après quoi j'ai travaillé pendant trois ans au sein de la direction des affaires juridiques d'un grand groupe de la construction, et puis par la suite, à l'issue, j'ai souhaité rejoindre la direction des Affaires juridiques de Bercy. »
En quoi consiste son métier ?
« Les missions au sein du bureau 1C sont finalement assez diverses, les sujets sont extrêmement transverses. On peut tantôt faire des consultations juridiques tout à fait classiques, donc répondre à des demandes extérieures ou intérieures, mais aussi intervenir dans la construction de projets informatiques en suivi de projet. Et puis parfois on va élaborer des textes réglementaires suivant une demande politique. Et puis même on intervient lors d'événements à l'extérieur, que ce soit avec des opérateurs économiques ou des acheteurs publics, mais aussi lors d'instances internationales, par exemple à la Commission européenne. »
Quelles sont les qualités requises ?
« Je pense que la principale qualité qu'il faut avoir c'est véritablement la curiosité naturelle qui s'étend au-delà du droit, puisqu'on va avoir à traiter des sujets extrêmement divers au titre desquels figurent par exemple l'informatique et les nouvelles technologies, puisque les sujets de dématérialisation sont intrinsèquement liés à ces thématiques. On va aussi avoir à traiter du politique :il faut alors avoir une compréhension de l'intention politique,puisqu'il va falloir la conjuguer avec les impératifs du terrain lors de la rédaction de textes. Ensuite, il faut une connaissance des langues étrangères, si possible, puisqu'on va être amené à interagir lors d'événements à l'étranger avec des États membres, des représentants d'États membres. Il faut donc pouvoir converser avec eux en langue anglaise. Et enfin, je dirais qu'il faut une certaine pédagogie, puisqu'il faut pouvoir expliquer les travaux sur lesquels on travaille lors d'événements extérieurs auprès d'opérateurs économiques et d'acheteurs publics, en vue d'expliquer les fiches techniques sur lesquelles nous travaillons, ou les textes que nous venons de publier, ou encore même les outils de dématérialisation qui viennent d'être mis à disposition. »
Pourquoi avoir rejoint la DAJ ?
« Pour moi, rejoindre la direction des Affaires juridiques de Bercy, c'était finalement une évidence, puisque je la considère comme la maison mère des juristes de la commande publique. Et en ce sens, en tant que juriste de la commande publique moi-même, j'avais pour souhait de la rejoindre après mon expérience dans le privé. C'est aussi l'opportunité pour moi de changer de paradigme, passer finalement d'impératifs économiques, de performances économiques qui sont ceux du privé, à quelque chose de plus gouverné par l'intérêt général et la chose publique. Et c'est ce que je retrouve ici, effectivement, à la direction des Affaires juridiques de Bercy. »