Nos priorités

Les chiffres clés de la semaine

55

Nombre de PME de croissance qui seront accompagnées dans le cadre de la 5e promotion du programme ETIncelles

Bercy

252

Nombre total d'entreprises accompagnées depuis le lancement du programme en 2023

Bercy

80

Nombre de départements dans lesquels sont réparties ces entreprises

Bercy

Bercy infos, nos pages pratiques

L'actu vient à vous avec Bercy infos : abonnez-vous !

Chaque semaine, soyez les premiers informés sur toute l'info qui vous concerne avec nos lettres Bercy infos.

Vous êtes un particulier

Abonnez-vous à Bercy infos Particuliers

Chaque mardi

Je m'abonne

Vous gérez une entreprise

Abonnez-vous à Bercy infos Entreprises, en partenariat avec Entreprendre.service-public.fr

Chaque jeudi

Je m'abonne

Rejoignez-nous !

Le ministère recrute chaque année plus de 5 000 personnes, en France et à l'international. Et les concours ne sont pas la seule voie d'accès. Bercy, c'est 166 métiers et plus de 130 000 agents. Mettez votre talent au service d’une économie forte et durable, rejoignez-nous !

© Ministères économiques et financiers

- Bonjour Mélanie Joder.

- Bonjour Christophe.

- C'est très sympa de trouver du temps parce que franchement, le budget, on a rarement le temps de souffler parce que soit, le budget,on le prépare, on le présente,on le discute, on l’exécute.

- Voilà, c'est ça.

- Et donc c'est toute l'année, tout le temps.

- On peut dire que vous et votre direction, vous êtes vraiment au cœur d'un objet, d'un sujet : le budget qui fait la une.

- Tout le monde en parle et de plus en plus alors on a trouvé que c'était vraiment intéressant que vous,qui êtes à la manœuvre,  vous parliez et on attend ça avec impatience. Mais avant, si vous voulez bien qu'on en parle, je voudrais une petite question personnelle. Ce sera la seule. Je crois savoir que votre premier contact avec les finances publiques,avec l'argent de l'État, c'était sur les bancs de l'école et pas l’ENA, un petit peu avant.

- Un petit peu avant.

- Vous en souvenez ?

- Oui, je m'en souviens très bien.

- Ça remonte au bicentenaire de la Révolution française de 1989. Et à l'époque, moi,j'étais donc à l'école élémentaire et on avait eu la visite de membres du ministère. Je ne sais pas du tout à quelle direction ils étaient rattachés.

- Peut-être pas le budget ?

- Sans doute pas le budget. Et ils étaient venus nous parler du rôle des impôts.

- Pourquoi payer des impôts ? Pourquoi c'était important d’en payer ? À quoi servent nos impôts, déjà.

- Voilà et ce qu'on en faisait après dans le budget ?

- Alors c'est peut-être pas une vocation, mais c'est le début d'une curiosité, d'un intérêt pour les finances publiques qui vous amène à cette mission d'aujourd'hui. Ce métier qui est en fait une fierté quand même pour vous ?

- On peut le dire. Oui, c'est une grande fierté.

- Très bien.

- C'est un métier passionnant où on s'ennuie absolument jamais. Parce que, comme vous l'avez dit, il se passe toujours quelque chose en matière de budget.

- Voilà, et on va voir ça en détail dans un petit moment.

- Merci.

- La direction du Budget, c’est combien de personne squi font quoi et quand ?

- Alors, la direction du Budget,c'est environ 350 personnes, en administration centrale à Bercy et une grosse centaine qui sont dans notre réseau de contrôle budgétaire.

- Donc, ce sont les contrôleurs budgétaires et comptables ministériels et leurs équipes qui sont, eux, directement implantés dans les ministères, donc au plus proche de ceux qui engagent les crédits et un réseau de contrôle au niveau régional qui nous permet aussi de contrôler la dépense déconcentrée des services de l'État.

Alors ensuite, à la DB, donc la construction du budget, c'est notre activité principale, la plus connue. Elle consiste à préparer la loi de finances en réfléchissant à des projets d'économies et cette année, par exemple, on est très ambitieux parce qu'on a besoin de trouver 40 milliards d'euros sur l'ensemble des administrations.

- Bon courage aux fonctionnaires de la direction du Budget.

- Nous sommes très créatifs. Je ne doute pas que nous allons pouvoir faire des propositions intéressantes de réforme des politiques publiques pour essayer d'avoir le maximum d'économies structurelles dans le prochain budget,donc dans la prochaine loi de finances, la loi de financement de la Sécurité sociale.

- Donc là, au moment où on se parle, c'est des rencontres, mais pas encore entre ministres. C'est ça ?Ça reste administratif ?

- Oui, absolument. D'abord, on a un travail inter-administratif où nous, nous rencontrons, en conférences budgétaires, les directeurs des affaires financières et les responsables de programmes. On parle à la fois de l'évolution spontanée de la dépense, des mesures nouvelles que veulent financer les ministères et des propositions d'économies qu'on met sur la table de part et d'autre et qu'on confronte. C'est pas juste dépenser moins, c'est vraiment dépenser mieux, notre objectif et donc ensuite, ce qu'on n'a pas réussi à trancher, les ministres en discutent. Ils se voient généralement au mois de juin.

- D'accord.

- Et si les ministres ne se mettent pas non plus d'accord sur les questions les plus politiques, l'arbitrage est remonté au niveau du Premier ministre qui va décider des grandes réformes à insérer dans la prochaine loi de finances.

- Bon, normalement la discussion s'engage.

- Après, on est dans une configuration politique qui fait que le vote de la loi de finances n'est plus si facile.

- Et vous avez un exemple récent.

- Et on a un exemple récent. Alors, dans les dernières années, on a dû recourir à ce qu'on appelle la procédure 49, alinéa trois, de la Constitution. On a eu un nouveau gouvernement en décembre et du coup, nous n'avons pas réussi pour la première fois depuis très longtemps, depuis 1979, à avoir une loi de finances votée le 1ᵉʳ janvier. Donc on a fait une sorte de photocopie conforme du budget de l'année d'avant. On l’a réimplantée et on a demandé aux ministères d'être extrêmement parcimonieux. On a eu beaucoup de chance parce qu'avec les compromis politiques, le budget a été adopté dès la mi-février et donc on a pu arrêter les services votés et passer un budget plus classique.

- Et du coup, pendant ces services votés, il y a des économies,elles se font toutes seules puisque les gen sne peuvent pas dépenser plus ?

- Alors on leur demande de ne pas créer d'emplois nouveaux, de ne pas faire d'investissements nouveaux. Et donc oui,la dépense ralentit un peu.

- Et donc une fois qu'il est voté, il s'exécute ?

- Il se déroule,il doit être mis en œuvre et là,la direction du Budget a un rôle très important parce que nous vérifions que les ministères ne dépensent pas plus que ce qui est prévu et autorisé par le Parlement. Et donc, c'est là que nos contrôleurs budgétaires ont un rôle très important parce qu’ils vérifient la soutenabilité des engagements que prennent les ministères et ils s'assurent que tout est conforme au budget tel qu'il a été programmé. Et ce rôle d'exécution, il est important aussi parce que parfois, il peut arriver qu'en cours d'année, il y ait des événements, un cyclone comme l'année dernière à Mayotte, des choses imprévues au plan économique ou même au plan politique, les législatives qui n'étaient pas prévus l'année dernière. Et ces éléments-là, il faut les financer. Et donc nous essayons de faire des redéploiements de crédits, c'est-à-dire de prendre là où il y a un peu de marge de manœuvre pour le redistribuer, là où il y a des besoins nouveaux, des urgences à financer. Et parfois nous essayons même de ralentir la dépense. Ça a été le cas l'année dernière puisque nous avons annulé par voie réglementaire des crédit sen cours de gestion pour compenser les pertes de recettes que nous avons constatées en cours d'année. Donc la gestion, ce n'est pas toujours un long fleuve tranquille, ça peut même être assez mouvementé, voire chaotique.

Alors, préparation, exécution, enfin, si j'ai bien suivi ? Vos agents, ils sont sur au moins deux budgets à la fois ?

- Et bien même plus que ça : en fait, puisque nous travaillons sur l'année qui est complètement exécutée, par exemple 2024 en ce moment pour présenter les résultats au Parlement, nous travaillons sur l'année en cours 2025 et nous préparons aussi un budget pour les trois années suivantes. On ne peut pas se contenter d'avoir une visibilité à un an. Il faut pouvoir se projeter dans la durée sur ces crédits et ces emplois.

- Alors, il y a un dernier point, si vous le voulez bien, pour sortir de l'exécution, etc. C'est que vous êtes aussi, je crois,la tutelle des opérateurs de l'État ? Et on parle beaucoup des opérateurs de l’État en ce moment.

- Oui en effet, ils sont beaucoup dans l'actualité politique. Nous sommes présents au conseil d'administration d'une centaine d'organismes où nous vérifions, évidemment, la bonne préparation, l'exécution du budget mais notre rôle est aussi plus large.

On vérifie par exemple que les risques sont correctement maîtrisés, que les politiques publiques qui sont confiées par l'État sont correctement mises en œuvre donc c’est quelque chose d'assez passionnant que nos agents aiment beaucoup faire.

- Un métier de plus.

- Exactement.

- Vraiment du pain sur la planche. On a vu des dossiers passionnants et très variés.

- J'imagine que ça attire beaucoup de jeunes à la direction du Budget parce qu'il faut de l'énergie, de la combativité, de l'agilité.

- Absolument. On a beaucoup de personnes en début de carrière, 31:0985 % sont des cadres A ou A+ et nous avons des profils très variés, ce qui fait aussi la richesse de la direction, donc à la fois des administrateurs de l'État mais aussi... Énarques,comme on disait avant.

- Énarque,comme on disait voilà, des ingénieurs et des statisticiens et puis nous avons aussi beaucoup de contractuels, essentiellement formés en école de commerce.

- Parce qu'ils savent négocier.

- Ils savent négocier et puis, sur le fond, notre métier est assez passionnant. Il y a vraiment une sorte de bouillonnement intellectuel permanent dans la direction. On nous demande d'être créatif, de proposer des réformes. Donc voilà, il y a, il y a une forme d'imagination, de connaissance de l'État de connaissance des politiques publiques qui fait que le métier est extrêmement formateur.

- Et puis l'actualité vous aide.

- L'actualité nous aide.

- On a envie d’être dans le sujet. Le sujet dont on parle.

- Disons qu'on a du pain sur la planche pour redresser les comptes publics et je n'ai aucun doute que l’on aura besoin de nous dans les prochaines années.

- Une belle et noble mission et nécessaire donc on peut dire bravo à vous et à vos agents. On peut le dire, je crois que vous en êtes contents.

- J'en suis très fière, oui.

- Et puis pour les autres : « Destination DB ».

© Ministères économiques et financiers

Bonjour Marie Niedergang.Bonjour Christophe. C'est très sympa de nous accueillir ici. A l'IGPDE à Vincennes. Je crois que vous êtes arrivés il y a un peu plus de quatre mois et cette arrivée était en même temps un retour, un retour au ministère des Finances et puis un retour aussi à l'école si je peux dire. C'est un peu ça. Ça vous suit un peu toute votre vie, les finances et l'école.Alors je vais vous étonner, mais je suis déjà revenu plusieurs fois à l'école puisqu'en fait, il y a près de 20 ans, j'ai rejoint l'École Nationale d'administration l'ENA, pour la réformer, pour l'installer à Strasbourg, pour installer la scolarité et les élèves à Strasbourg. Et j'ai crée des programmes de formation, par exemple le cycle des hautes études de service public, le chef ou le programme de formation à la transition écologique pour les cadres supérieurs.

Et donc grand retour à Bercy ? Oui, avec une grande satisfaction puisque c'est un ministère qui, je peux le dire, m'a tout appris. J'espère pouvoir le remettre à profit ici à l'IGPDE. vous étiez auparavant à la dièse. La dièse, c'était la délégation interministérielle à l'encadrement supérieur de l'État qui existe toujours, alors que vous avez créé ou que vous avez contribué à créer.

Et puis interministériels, c'est à dire des structures qui sont placées sous l'autorité du Premier ministre, des structures en mouvement permanent, j'ai pu développer ce que je dirais les RH stratégiques, c'est vraiment important pour moi, c'est le développement du facteur humain. Et d'où la formation et la transmission formation pour que les gens gagnent en compétences, s'épanouisse, etc. Donc finalement, ça réalise un peu un rêve.

En fait, l'arrivée à l'IGPDE, c'est un rêve depuis de nombreuses années. Et puis ça me permet finalement de conjuguer le regard neuf. La culture du ministère, la culture de Bercy, tout en pouvant apporter et en capitalisant sur les différentes expériences que j'ai pu avoir à Matignon.

L'IGPDE, on connaît, tout le monde connaît. On croit connaître. Il y a plusieurs missions à l'IGPDE. C'est la maison commune de tous les agents de Bercy. Tous les agents de Bercy connaissent, tous les métiers du ministère s'y retrouvent. Et puis c'est aussi un lieu physique, un campus, on l'a vu lorsque nous sommes arrivés. Et puis évidemment, bien sûr, à l'IGPDE, ce sont des femmes, des hommes qui sont engagés, très professionnels et qui ne sont pas là par hasard.

A l'IGPDE, plusieurs univers coexistent au sein de l'Institut. D'abord celui de la formation continue avec plus de 500 actions de stages au catalogue, mais aussi la recherche et puis la préparation concours aux examens avec une équipe dédiée de 30 personnes. Je crois que ça c'est important car je crois qu'il faut aussi parce que ça parle, d'accord, ça parle à tous ceux qui nous écoutent en interne.

Alors, précisément parce que vous avez été aux manettes de la réforme de l'ENA, depuis, ça impacte telle formation, j'imagine, à complètement la réforme de l'encadrement supérieur. Elle a conduit à revoir les modalités de sélection, les épreuves de concours. Il y a un aspect. Et puis elle a aussi crée ce corps unique des administrateurs de l'État et l'IGPDE a dû prendre en compte toutes ces transformations pour revoir ces modalités de préparation aux concours internes, au troisième concours pour intégrer les ESPE, et puis aussi les voies de préparation pour la sélection au tour extérieur, le fameux tour des administrateurs de l'État et donc la recherche qui est peut être moins mise en avant, moins spectaculaire, connue des gens, mais qui est très très importante. C'était un point d'étonnement quand je suis arrivé à l'Institut. En fait, une équipe recherche qui poursuit une double mission. D'abord de nourrir un dialogue constant, permanent entre les praticiens et le monde de la recherche. Dans le domaine de la gestion publique, on peut citer la revue Action publique, Recherche et pratique ou bien des événements, des colloques.

Comme chaque année, je crois qu'il y en a un chaque chaque année, les Rencontres internationales de la gestion publique. Alors le prochain, c'est quand ? C'est un scoop, Je vais vous le donner le 14 novembre autour de l'intelligence artificielle. Celui ci, il est, il est attendu et je pense qu'il sera suivi. Alors ça, c'est pour le présent et l'avenir.

Mais il y a aussi la mémoire, il y a aussi la mémoire. C'est valoriser tout le patrimoine de l'histoire économique et financière. Avec 200 200 ouvrages qui ont été édités par l'Institut jusqu'à ce jour, un comité d'historiens, 25 historiens, le Comité d'histoire économique et financière qui est animé par les Gépides. Quand vous êtes arrivés assez vite, vous avez donc initié une démarche pour un nouveau cadre d'action stratégique.

Vous pouvez nous préciser un peu de quoi il retourne ? C'est vrai. Quand je suis arrivé de la première semaine, j'ai souhaité recueillir l'avis des agents parce que j'avais tout à apprendre de leur part et j'ai organisé une petite équipe projet non hiérarchique qui est le reflet de tous les univers que je citais au sein de l'IGPDE pour élaborer la fin de l'année et co-construire ensemble cette nouvelle feuille de route 2025 2027.

Donc évidemment, avec des priorités, oui. Quelles sont elles, vos priorités pour les temps qui viennent ? Alors, la première priorité, d'abord, c'est de maintenir le haut niveau d'excellence de la formation. C'est quand même notre raison d'être. Nous avons une offre de formation qui doit aussi s'adapter aux nouveaux usages, la formation à distance. On doit absolument progresser dans les classes virtuelles qui doivent devenir une expérience de formation à part entière, une formation, elle doit permettre de passer à l'action dans son quotidien professionnel où elle doit permettre, vous le disiez, de réussir un examen ou un concours.

Deuxième priorité, je crois que vous y tenez beaucoup. C'est c'est s'inscrire dans le paysage interministériel. Oui, je pense qu'il est fondamental pour l'Institut de s'ouvrir, de peut être renforcer des partenariats pour qu'ils aient la lisibilité et la visibilité surtout aussi suffisante au sein de l'écosystème interministériel. Et alors ? Troisièmement, et enfin, et peut être avant tout les RH. Oui, la formation, c'est un levier très fort de l'engagement des collaborateurs.

Toutes les études le montrent. Et puis l'Institut, il agit à chaque étape de la chaîne RH le recrutement, la prise de poste, faciliter les prises de poste, la promotion. On en parlait et puis aussi l'adaptation des compétences. Et ça, c'est vraiment, c'est vraiment pas seulement pour les grands cadres, mais vraiment pour tous les agents et pour tous les agents.

L'offre à destination de tous les agents. Elle va de l'initiation à l'expertise. Nous accordons beaucoup d'importance aussi aux aux compétences numériques, avec une belle offre à la fois très spécialisée pour les informaticiens où à la fois très, très grande, très grand public pour tous les agents de Bercy. Je crois que c'est important, vraiment, pour l'attractivité, parce que c'est vraiment une marque de fabrique de l'IGPDE.

On peut attirer encore dans ce ministère beaucoup de gens parce que l'offre de formation est là. Et puis il y a de fidélisation, bien sûr.

Alors, on se retrouve ici, dans ce bel espace de coworking, comme l'on dit. J'imagine que vous n'avez pas de rapport d'étonnement. Vous n'êtes pas forcément étonnés. Je crois comprendre que ça correspond à peu près à ce que vous attendiez d'être ici, au sein du secrétariat général, dans ce dossier, dans ce bel IGPDE, ce bel institut.

Oui, tout à fait, j'avais l'intuition avant d'arriver à l'IGPDE et désormais c'est une conviction que plus que jamais, on a besoin d'un institut comme l'IGPDE. Donc toutes ces composantes pour adapter les compétences à la fois au monde d'aujourd'hui mais aussi au monde de demain et si possible avec une longueur d'avance. Voilà quatre mois après mon enthousiasme, mon énergie soit intacte.

Merci encore.Merci.

© Ministères économiques et financiers

Intervenant 1 Bonjour, Bonjour ! C'est très aimable à vous de nous accorder quelques moments. La DGCCRF, c'est un petit peu la direction de tout ce qui s'adresse à tous finalement. Parce qu'on est tous consommateurs depuis notre plus jeune âge jusqu'à parfois très tard. On consomme tous les jours et même pas mal de fois dans la journée. Les lieux, c'est partout, depuis ce petit café là bas jusqu'à l'hypermarché un petit peu plus loin, puis allant de plus en plus chez soi, sans bouger derrière son écran.

Intervenant 1 Alors ce côté très très humain, très ancré dans le quotidien, dans la dans la réalité, ça, ça a dû jouer dans votre désir de rejoindre cette direction.

Intervenant 2 Ça a complètement joué parce que je me suis dit C'est vraiment une mission qui est au cœur de la vie quotidienne des Français. On est consommateurs, nos parents, nos beaux parents, nos amis. Et c'est vrai qu'on voit qu'on est au cœur de l'évolution de la société aussi. Et ça touche aussi beaucoup les entreprises. Et on voit aussi très concrètement le résultat de nos actions quand on a réussi à déjouer une fraude.

Intervenant 2 C'est hyper motivant pour les équipes et ça, ça me touche aussi beaucoup.

Intervenant 1 Et vous même, justement comme consommatrice. Alors quelle consommatrice êtes vous avant d'arriver ? Et depuis ?

Intervenant 2 Alors moi j'essaie d'être une consommatrice engagée, donc j'aime bien la seconde main, j'aime bien le reconditionner, mais surtout maintenant je suis une consommatrice plus avertie parce que je fais beaucoup plus attention à l'information sur les étiquettes. Je suis plus vigilant sur mes achats en ligne. Non, c'est vrai que c'est un peu une déformation professionnelle au bout d'un moment, quand on est à la DGCCRF.

Intervenant 1 Avant d'aborder, si vous voulez bien, les grands dossiers en cours et à venir, peut être, il faudrait revenir quelques instants sur vos grandes missions. Qu'est ce qui est caché derrière ce fameux site des RF ?

Intervenant 2 Alors il y a la protection du consommateur puisqu'on s'occupe comme le premier. C'est qu'effectivement, puisqu'on essaie de le protéger sous divers angles, on s'assure de sa protection économique, de sa bonne information, mais aussi de sa sécurité. Mais on s'occupe aussi de la concurrence et donc des relations entre les entreprises. Et il y a cet aspect répression des fraudes qui est qu'effectivement.

Intervenant 1 Ça, c'est la fin. RF Voilà, c'est.

Intervenant 2 De la surveillance du marché, etc. Mais on cherche aussi à débusquer des choses qui ont vraiment un préjudice très important, tant pour les entreprises que pour les consommateurs. Donc voilà, on a fait la DGCCRF.

Intervenant 1 Ça c'est là où vos trois grandes missions. Et donc à l'intérieur de ces missions, il y a les actions, les actions d'envergure que vous entreprenez et je dirais, ce qui est viable aujourd'hui plus que jamais à l'esprit, c'est la défense du pouvoir d'achat.

Intervenant 2 C'est ça la défense du pouvoir d'achat. Ça c'est vraiment invité à l'agenda avec le pic d'inflation qu'on a connu. Alors, il y a la mission, je dirais déjà un peu de base dans cette protection du consommateur qui est qu'il faut une bonne information sur les prix. C'est vraiment le premier volet, c'est la base. Mais effectivement, il y a des actions complémentaires.

Intervenant 2 Depuis 2023, il y a eu des initiatives pour maîtriser les prix. Donc ça, on a été très impliqué sur ce volet là. Sur le trimestre, on a aussi travaillé sur la stimulation. Je pense qu'il n'y a pas longtemps, peut être vous avez suivi, on a sorti un texte pour s'assurer que, quand on a acheté un produit, si la quantité avait baissé, on le voyait.

Intervenant 2 C'était bien.

Intervenant 1 Mais je crois que les gens étaient très sensibles à ça. Par ils font attention, c'est très important. Puis il y a aussi la sécurité, pas seulement du fait du porte monnaie, mais la sécurité des produits.

Intervenant 2 Ça sécurité des produits, c'est hyper important. Là, depuis 2024, on a plus la sécurité sanitaire des aliments, donc on a tout le reste des produits. On va prendre quelques exemples très simples les jouets. On mène des enquêtes pour s'assurer que quand il y a des normes, ces normes soient bien respectées et que ce soit vraiment bien sûr pour les consommateurs.

Intervenant 2 Et on travaille forcément beaucoup avec notre service commandé laboratoire, puisqu'on fait des prélèvements, on teste, on fait des vrais tests sur les jouets, on vérifie que les batteries n'explose pas.

Intervenant 1 Est ce que vous partagez avec les douanes ?

Intervenant 2 On partage avec les douanes ? Exactement. Et ça, c'est vraiment un volet très important parce que voilà, c'est le quotidien, encore une fois de tous les jours.

Intervenant 1 Oui, tout à fait. Et alors évidemment, on parlait d'internet tout à l'heure, les achats en ligne et tout ça. Il y a là l'incroyable développement du numérique, là, ça a complètement changé, j'imagine le métier des gens de la vie.

Intervenant 2 Ça change beaucoup le métier des gens de la DGCCRF. Est ce que vous avez raison ? Tout comme ça a changé en fait pour les consommateurs. Et puis ça change aussi les rapports de force entre entreprises. Donc, c'est vrai que maintenant on doit en fait embarquer dans tous nos contrôles, nos enquêtes, cette dimension du numérique. Et auparavant on était connu pour être très présents, par exemple dans les magasins, etc.

Intervenant 2 Mais maintenant on contrôle les sites Internet et puis on contrôle aussi les grandes plateformes, ces grands acteurs du numérique. Donc ça veut dire adapter nos outils d'enquête. Maintenant, on travaille beaucoup, par exemple sur les faux avis, donc c'est pas du tout la même chose. On a fait des enquêtes sur les influenceurs, donc ça, c'est une manière de travailler différente.

Intervenant 2 Et du coup on a dû adapter nos outils, on travaille plus sur de la donnée, on a des outils qu'on a dû moderniser. Donc ça, c'est vraiment très important et ça a aussi un impact intéressant sur le fait qu'on travaille beaucoup avec la Commission européenne, sur les grands acteurs.

Intervenant 1 Et puis bon, ben voilà, il y a l'IA qui est là. Donc là vous êtes impacté formidablement en tant que contrôleur superviseur. Et puis la pratique au quotidien.

Intervenant 2 Il y a effectivement un nouveau texte qui va rentrer en vigueur sur l'IA. On va devoir l'embarquer tout comme on a embarqué le numérique et effectivement, on va avoir un rôle de surveillance du marché sur certains des sujets qu'on suit déjà. Et puis on pourra aussi sans doute, je pense, s'emparer de l'IA comme un outil pour nous de transformation digitale et voir comment ça peut peut être aussi nous aider dans la façon dont on fait nos missions.

Intervenant 1 Sans transition, la transition écologique. Quatrième gros dossier pour vous.

Intervenant 2 Ça aussi, c'est une grande transition de l'économie. Donc on est très mobilisés sur le sujet depuis quelques années. Alors il y a différentes facettes. On peut regarder là aussi, on veut s'assurer que l'information du consommateur est la bonne. Il y a des exigences maintenant, par exemple sur les étiquettes énergie, sur des indices de réparabilité. Donc là aussi on va voir est ce que cette information est fiable ?

Intervenant 2 De façon générale, les consommateurs, parfois ils sont aussi très sensibles à ce qu'on appelle les allégations environnementales, c'est à dire qu'on compte. Il y a un argument sûr c'est bon pour l'environnement, les gens, le greenwashing, nous, on lutte contre le greenwashing. Donc ça, ça nous occupe pas mal. Et puis sans doute une dernière thème dont vous avez sans doute entendu parler, c'est la lutte contre la fraude à la rénovation énergétique.

Intervenant 2 On sait qu'on a besoin d'aller de l'avant sur cette rénovation énergétique, mais malheureusement, il y a quand même pas mal de schémas de fraude. Et ça, on est aussi très, très mobilisés sur ce sujet. Donc ça, c'est quelque chose là aussi, sur lequel on travaille beaucoup et qui mobilise beaucoup les enquêteurs sur le terrain.

Intervenant 1 On a vu.

Intervenant 1 Mon ambition aux commissions, on a vu les dossiers en cours et à venir. Il y a vraiment de quoi donner envie à quelqu'un qui a entendu parler de la vue se serrer et qui hésite encore. Alors vous me dites quoi sans Bercy washing ?

Intervenant 2 Bon, je vais faire la vérité. La vérité d'abord. Vous n'allez pas vous ennuyer. Si vous donnez la DGCCRF, vous allez faire un métier hyper utile parce que votre action sera concrète pour les consommateurs et puis pour les entreprises. Et puis vous allez toucher à tous les secteurs de l'économie. On travaille sur le logement, la santé, les finances. Vraiment, on couvre tous les secteurs, la grande distribution.

Intervenant 2 Et en fait, vous allez aussi pouvoir évoluer parce qu'on a tellement de sujets à couvrir que vous allez pouvoir changer de sujet au fur et à mesure. Et on est très attentifs à la façon d'accompagner les gens qui travaillent chez nous en termes de formation et de parcours de carrière. Donc moi je vous dis franchement venez.

Intervenant 1 Bon, très bien, écoutez, je crois qu'effectivement il y a un double message aux agents de la DGCCRF. C'est bien assez. Bravo ! Et puis à ceux qui hésitent encore, venez destination DGCCRF.

Intervenant 2 Effectivement on a des supers agents.

Intervenant 1 Merci.