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Pierre
Pelouzet,
Médiateur
national des relations
inter-entreprises
Le rapport d’activité de 2014, préfacé par le Ministre Emmanuel Macron, met en
évidence le fonctionnement en réseau de la MIE avec tous ses
partenaires socio-économiques et le soutien total des pouvoirs
publics, traduit par le témoignage écrit des principales têtes de
pont du monde économique
national.
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En 2010, une centaine de cas avaient été traités. En 2014, nos
médiateurs délégués nationaux et régionaux sont intervenus sur
près de 1 000 dossiers (Médiation Inter-entreprises et Marchés
publics) de médiations individuelles et collectives, impliquant
parfois des filières industrielles entières et des fédérations
professionnelles, avec souvent de nombreux emplois en jeu. Le taux de
réussite des médiations s’élève actuellement à plus de 75 %,
témoignant ainsi de l’adéquation de notre dispositif à la vie et
au temps de l’entreprise. Initialement dédiée à la sous-traitance
industrielle, notre activité s’est progressivement étendue à
l’ensemble des industries et des services. Puis au printemps 2014, le
Gouvernement a souhaité élargir nos missions aux problématiques
entrepreneuriales liées à
l’innovation.
Pour continuer cette révolution silencieuse,
la Médiation Inter-entreprises a lancé la Charte Relations
fournisseur Responsables, bâtie avec la Compagnie des dirigeants et acheteurs de
France (CDAF). De 22 signataires en 2010, ce sont désormais près de
800 entreprises qui ont choisi de faire vivre la Charte RFR et d’en
incarner les valeurs. Pour aller plus loin dans cette démarche, un
label, destiné à évaluer et distinguer les entreprises ayant fait la
preuve de relations commerciales responsables, a été créé en 2013.
Aujourd’hui, ce sont 26 grands comptes qui ont été labellisés et
une déclinaison pour le secteur grande distribution / agro-alimentaire
a été créée et signée par la filière, après plus d’un an de
discussions avec les plus grands acteurs de
celle-ci.
Depuis cinq ans, la Médiation
Inter-entreprises est en pointe sur la lutte contre les retards de
paiement, sur lesquels nous avons de fortes actions pour changer les
comportements.
Parce que ce sujet est de loin celui qui arrive
en premier en médiation, nous souhaitons nous concentrer sur ce grave
problème, responsable de 25% des fermetures d’entreprises.
D’autant qu’une étude récente, non encore publiée, a été
réalisée par deux jeunes chercheurs français dont l’un est
professeur adjoint de finances au MIT. Elle estime à 100 000 le nombre
d’emplois qui pourraient être créés si les paiements étaient tous
faits en temps et en
heure.
Pour contribuer à faire changer les
comportements, nous allons désormais publier, en partenariat avec le
cabinet Altares, un indicateur
trimestriel.
Cet indicateur a été mesuré en cumulant le
paiement non réalisé à temps des 120 plus grandes entreprises en
France. Ce chiffre cumulé, de 3 972 Mds d’€ à ce jour, sera
révisé tous les trimestres et pourra être affiné par secteur
d’activité. Notre travail de fond étant de responsabiliser les
acteurs et de changer les comportements, les entreprises seront
invitées à venir travailler avec nous pour connaître
individuellement leurs retards de paiement et surtout travailler sur
des plans d’action
correctifs.
Puissent ces actions porter leurs fruits
auprès des entreprises et aller dans le sens d’une évolution des
comportements, au service de la
confiance.
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