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D'ici la fin de la législature européenne, la Lettre de la DAJ se propose de donner un éclairage sur l'actualité des dossiers européens et internationaux vus par les capitales européennes, en donnant la parole aux Services économiques dans nos Ambassades. Après Berlin , Varsovie, Athènes, nous vous proposons de passer par Londres pour cette édition.

Les prochaines échéances électorales : un casse-tête institutionnel pour le Royaume-Uni

Laurence Dubois Destrizais, Ministre Conseillère pour les Affaires économiques et financières, chef du Service économique régional de Londres

Le Royaume-Uni se prépare aux élections européennes dans un contexte particulier où le Premier Ministre s’est engagé à organiser au plus tard en 2017 un referendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’UE.

C’est sur le thème, "votez pour nous pour pouvoir vous prononcer sur l’Europe" que le parti conservateur fait campagne. David Cameron entend répondre à la forte fraction de son parti très europhobe, dans un contexte de montée en puissance du parti souverainiste UKIP. L’opposition travailliste, moins eurosceptique, n’a pas pris parti mais court le risque d’être le parti qui ne permettrait pas aux Britanniques de se prononcer sur ce sujet.

David Cameron espère obtenir des réformes conséquentes à Bruxelles pour démontrer que, grâce à lui, l’UE fonctionne désormais dans l’intérêt du Royaume. C’est un pari risqué puisqu’il dépend de l’attitude des autres pays de l’UE, France et Allemagne au premier chef, qui ont réservé un accueil frais aux velléités britanniques de changer le traité.

C’est toutefois le referendum sur l’indépendance de l’Ecosse, prévu en septembre, qui attise les passions. Le scenario d’une indépendance « en douceur » du First Minister Alex Salmond est mis à mal. Le maintien de la Reine comme chef d’Etat d’un royaume indépendant n’est pas contesté mais il y d’autres questions.

L’Ecosse veut garder la livre, essentielle pour son secteur financier ébranlé par la crise et rassurante pour la population mais pour Londres, et les trois partis "unionistes" sont d’accord, la monnaie unique et l’intervention de la Banque d’Angleterre supposent une politique budgétaire commune, incompatible avec l’indépendance.

Le maintien de l’Ecosse dans l’UE n’a rien d’automatique comme l’a rappelé brutalement le Président de la Commission européenne : l’unanimité sera nécessaire pour débuter et clôturer un processus d’adhésion ce qui, dans le contexte des aspirations séparatistes de la Catalogne par exemple pourrait ne pas aller de soi.

Beaucoup d’inconnues donc d’ici la prochaine Présidence britannique de l’UE prévue au second semestre 2017...