Lire ou imprimer toute la Lettre

Consulter la lettre sur icone facebook

Les lois de transparence de la vie publique publiées

Prévention de la récidive et individualisation des peines

Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2014

34 chefs de projet pour les 34 plans de reconquête industrielle

Tarifs du gaz naturel : cent fois sur le métier...

Le gouvernement veut renforcer le lien entre formation initiale et emploi

Groupement d'intérêt public (GIP)

 


Au fait, quoi de neuf à Berlin ?

Anne-Laure de Coincy, ministre-conseillère pour les affaires économiques,chef du service économique régional de l’ambassade de France à Berlin

A la suite des élections parlementaires du 22 septembre, le nouveau Bundestag sera constitué le 22 octobre. Les négociations entre la CDU-CSU et son prochain partenaire de coalition (SPD ou Verts) n’ont pas encore officiellement commencé sur le fond, puisque s’achèvent seulement cette semaine les “Sondierungsgespräche”, discussions visant à sonder la possibilité de démarrer la négociation d’un accord de coalition.

La nécessité de disposer d’un accord de coalition solide et détaillé conduira probablement à ce qu’un nouveau gouvernement soit - au mieux - en place d’ici la fin du mois de novembre, voire bien plus tard.

En cette période marquée à la fois par l’incertitude et par l’importance des enjeux en termes d’orientations du futur gouvernement allemand, une des missions du service économique régional à Berlin consiste à informer régulièrement ses interlocuteurs parisiens sur le positionnement des différents acteurs en matière de politique économique et financière. A titre d’exemple, les fédérations professionnelles de l’industrie et de l’énergie se sont exprimées avec force fin septembre sur les réformes attendues en matière de politique énergétique et de soutien aux énergies renouvelables, sujet également d’actualité pour la préparation de la loi sur la transition énergétique à venir en France. Parmi les autres sujets de politique économique et budgétaire : la perspective d’un salaire minimum national (exigence forte du SPD), le financement des investissements nécessaires en matière d’infrastructures ou de R&D, la politique familiale et la situation démographique. Autant de points sur lesquels seule la rencontre des différents acteurs sur place (ministères fédéraux, Länder, fédérations professionnelles, économistes, etc.) permet une bonne compréhension des enjeux et des débats. Les débats européens seront aussi majeurs ces prochaines semaines, au premier rang desquels la stabilité de la zone euro et la poursuite de la mise en place de l’union bancaire, qui sont citées par la puissante fédération de l’industrie comme une de ses trois premières priorités, au même titre qu’une politique énergétique plus efficace et qu’un investissement public renforcé, notamment en matière d’infrastructures.

Toujours en lien avec les élections, l’enjeu des semaines qui viennent sera enfin de nouer des contacts à tous les niveaux du nouveau Bundestag : experts de chaque groupe parlementaire, députés porte-parole dans chaque politique sectorielle, coordonnateurs des partis au sein des commissions. Ces contacts sont rendus d’autant plus nécessaire en amont des décisions européennes, car le rôle du Bundestag s’est considérablement accru ces dernières années dans ce domaine, à la suite des décisions successives du tribunal constitutionnel de Karlsruhe.