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Anne-Laure de Coincy, ministre-conseillère pour les affaires
économiques,chef du service économique régional de
l’ambassade de France à Berlin
A la suite des
élections parlementaires du 22 septembre, le nouveau Bundestag sera
constitué le 22 octobre. Les négociations entre la CDU-CSU et son
prochain partenaire de coalition (SPD ou Verts) n’ont pas encore
officiellement commencé sur le fond, puisque s’achèvent seulement
cette semaine les “Sondierungsgespräche”, discussions visant à
sonder la possibilité de démarrer la négociation d’un accord de
coalition.
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La nécessité de disposer d’un accord de
coalition solide et détaillé conduira probablement à ce qu’un
nouveau gouvernement soit - au mieux - en place d’ici la fin du mois
de novembre, voire bien plus
tard.
En cette période marquée à la fois par
l’incertitude et par l’importance des enjeux en termes
d’orientations du futur gouvernement allemand, une des missions du
service économique régional à Berlin consiste à informer
régulièrement ses interlocuteurs parisiens sur le positionnement des
différents acteurs en matière de politique économique et
financière. A titre d’exemple, les fédérations professionnelles
de l’industrie et de l’énergie se sont exprimées avec force fin
septembre sur les réformes attendues en matière de politique
énergétique et de soutien aux énergies renouvelables, sujet
également d’actualité pour la préparation de la loi sur la
transition énergétique à venir en France. Parmi les autres sujets de
politique économique et budgétaire : la perspective d’un salaire
minimum national (exigence forte du SPD), le financement des
investissements nécessaires en matière d’infrastructures ou de
R&D, la politique familiale et la situation démographique. Autant
de points sur lesquels seule la rencontre des différents acteurs sur
place (ministères fédéraux, Länder, fédérations professionnelles,
économistes, etc.) permet une bonne compréhension des enjeux et des
débats. Les débats européens seront aussi majeurs ces prochaines
semaines, au premier rang desquels la stabilité de la zone euro et la
poursuite de la mise en place de l’union bancaire, qui sont citées
par la puissante fédération de l’industrie comme une de ses trois
premières priorités, au même titre qu’une politique énergétique
plus efficace et qu’un investissement public renforcé, notamment en
matière
d’infrastructures.
Toujours en lien avec les élections, l’enjeu
des semaines qui viennent sera enfin de nouer des contacts à tous les
niveaux du nouveau Bundestag : experts de chaque groupe parlementaire,
députés porte-parole dans chaque politique sectorielle,
coordonnateurs des partis au sein des commissions. Ces contacts sont
rendus d’autant plus nécessaire en amont des décisions
européennes, car le rôle du Bundestag s’est considérablement accru
ces dernières années dans ce domaine, à la suite des décisions
successives du tribunal constitutionnel de
Karlsruhe.
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