Les carafes filtrantes : une qualité à surveiller

Carafe filtrante

Soucieux de la qualité de l’eau du robinet, 20 % des foyers français utilisent des carafes filtrantes. Les allégations valorisantes non fondées constituent la majorité des anomalies relevées par les enquêteurs

Le marché des « carafes filtrantes » s’est fortement développé avant de connaître un récent ralentissement lié à l’amélioration de la qualité de l’eau et à la promotion marquante des eaux minérales.

Des dispositifs filtrants variés mais efficaces sous certaines conditions

Présentés sous forme de carafes filtrantes ou d’un embout à fixer sur les robinets, ces dispositifs utilisent des cartouches contenant des granulés composés de charbon actif et/ou des résines échangeuses d’ions.

Ces consommables, coûteux pour le consommateur (6 euros l’unité) doivent être changés tous les mois, condition indispensable à leur bon fonctionnement et à une bonne qualité de l’eau.

Pourtant, des associations de consommateurs ainsi que les professionnels des eaux minérales naturelles et de source mettent régulièrement en cause la qualité des eaux ainsi filtrées.

La majorité des ventes s’effectuent en grande surface

De nombreux fabricants proposent, sous leur marque ou celles des distributeurs, différents types de carafes et de cartouches. Les ventes s’effectuent majoritairement dans les supermarchés.

Parallèlement, des sociétés proposent des installations fixes à installer sur, ou à proximité, des robinets dans le but de filtrer l’eau du réseau. Ces installations peuvent être de taille modeste, pour les ménages, ou de taille plus importante, pour les professionnels de la restauration et de l’hébergement.

Une enquête à visée exploratoire sur un nouveau marché de produits prisés par le consommateur

L’enquête menée visait à :

  • identifier les responsables de la mise sur le marché ainsi que les fabricants de cartouches,
  • recueillir des informations économiques sur ces deux marchés et sur leur segmentation,
  • obtenir la composition des granulés présents dans les cartouches ainsi que les résultats des tests de l’eau traitée réalisés par les responsables de la mise sur le marché (analyses de composition, contrôles microbiologiques, durabilité…).

Des mentions valorisantes souvent infondées

Les manquements relevés portaient surtout sur des allégations mensongères.

En effet, les allégations revendiquées par les fabricants (« 100 % d’efficacité »…) ne se vérifient pas dans le temps, notamment sur le filtrage des nitrates.

Les étiquetages non conformes ont été modifiés mais les enquêteurs ont parfois rencontré des difficultés pour obtenir des éléments techniques pertinents (fabrication, fiabilité des appareils…) auprès des revendeurs.

Cette enquête a montré qu’une vigilance devait être maintenue, notamment sous l’angle des matériaux au contact alimentaire et de la sécurité alimentaire. En complément, une demande d’évaluation a été adressée à l’Anses[1].

Cible Résultat

6 régions
12 départements
40 établissements visités

Pas de suite contentieuse

 

[1] Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.

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